13e Avenue #1
Double coup de tonnerre dans la vie d’Alexis. Son père décède brutalement d’un accident du travail et sa mère décide de tourner la page en déménageant à Montréal. Adieu la jolie et verte Chicoutimi, bonjour la crasse et la chaleur étouffante de la métropole. C’est encore l’été, et Alexis traîne son spleen de pré-ado seul dans son nouvel quartier. Heureusement, il rencontre rapidement la sympathique et ravissante voisine, qui ira dans le même collège que lui à la rentrée. Et aussi Ernest, son voisin du dessus. Un garçon étrange et insaisissable, qui prétend qu’il peut dialoguer avec les morts…
Le pari était un peu osé : proposer aux jeunes lecteurs à partir de 10-11 ans un roman graphique en noir et blanc, long et fouillé, avec très peu d’action. La bonne nouvelle est que ce premier tome relève le challenge haut la main. L’écriture de Geneviève Pettersen est simple et percutante, s’appuyant sur un texte au style court et direct, facile d’accès – en prime, les lecteurs français gagneront la touche « exotique » québécoise, avec quelques termes qu’il leur faudra traduire tout seuls. Et la mise en scène fonctionne sur le même principe de concision et d’efficacité : de grandes cases au trait rond et expressif, avec un astucieux jeu de nuances de gris qui met en valeur les éléments de décor signifiants. Dès lors, même si certaines ficelles paraissent un peu grosses et que les relations des personnages semblent parfois convenues, on se laisse facilement porter par cette histoire bien tracée et bien emballée. Et le mystère du fantomatique Ernest étant encore entier, on trépigne de lire la suite.
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