40 éléphants #1
Londres, 1920. La Grande Guerre est terminée, mais quelque chose a changé le long de la Tamise. Quand les hommes étaient au front, les femmes ont dû prendre en charge leurs affaires. Et notamment le crime organisé. Une poignée de mois après l’armistice, les gars n’ont pas encore repris et le gang 100% féminin des 40 éléphants ne compte pas se laisser à nouveau marcher sur les escarpins. Mais il va falloir jouer serrer, entre l’appétit de ces messieurs de la pègre renaissante et le flair retrouvé des policiers. C’est dans ce panier de crabes que se retrouve la toute jeune pickpocket Florrie, qui a d’autres choses en tête que de simplement détrousser le bourgeois anglais…
Après Monsieur désire?, la dessinatrice Virginie Augustin s’installe de nouveau en Angleterre pour un récit féministe, mais cette fois dans la Londres criminelle. En compagnie, et c’est original, d’une bande de braqueuses. Dans ce premier tome, le scénario de Kid Toussaint (Holly Ann, Magic 7…) trouve le juste équilibre entre documentation sérieuse, thriller historique solide et souffle romanesque idéal. On dévore donc avec appétit ce volume à la trame et à la construction finalement très classiques, mais si bien calibré que la lecture est remarquablement fluide. Le dessin de Virginie Augustin est pour beaucoup dans cette réussite, grâce à des visages à la grande expressivité et à des choix de cadrages jamais gratuits – parfaitement mis en lumière par les couleurs d’Hubert. Un bon gang d’auteurs pour du travail d’orfèvre, franchement dans l’air du temps.
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