Par Stéphane de Caneva et Louis. Delcourt, 14,95 €, le 5 octobre 2011.

Dans le futur, les humains ont colonisé un peu tout le système solaire, de Vénus à Mars, en passant par la Terre et la Lune. Ils vivent ensemble dans une unique communauté politique, subissent les assauts de la publicité en permanence, ont abandonné l’idée d’avoir une armée et s’apprêtent à élire un super-président. Il sera leur intermédiaire auprès des extraterrestres, qui surveillent tout ce petit monde depuis un bon moment, attendant que les humains soient assez mûrs pour leur révéler leur avenir. Mais sept humains, que rien ne semble relier, vont se découvrir un but commun, une mission-assassinat…

Cette année, le scénariste Louis est en grande forme. Après un Escobar percutant et un costaud Khaal, il livre un one-shot de SF très malin, qui se saisit du concept 7 sans s’y laisser enfermer. Son histoire de clones réunis dans un petit théâtre mental, chacun identifié par une couleur et un pictogramme (à défaut de visage), et manipulés par une main géante qui jure comme un charretier, est d’une grande originalité. Une idée détonnante pour un scénario haletant, qui va et vient sans cesse entre sept protagonistes dispersés dans la galaxie, et qui réserve une belle surprise finale. Au dessin, Stéphane de Caneva propose un graphisme convaincant, qui compense ses faiblesses dans les visages par une vraie maîtrise de l’espace. Ensemble, les deux auteurs produisent certainement (et pour l’instant) le meilleur épisode de la nouvelle saison de 7.

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