ToXic ****
Par Charles Burns. Cornélius, 21€, le 21 octobre 2010.
Doug est un jeune homme d’une vingtaine d’années, post-adolescent qui ne s’est pas encore trouvé. Cet étudiant en art est en quête de quelque chose de « sombre, riche et nouveau », qu’il semble trouver en la personne de Sarah, une jeune femme férue de photo…
Auteur du brillant Black Hole, au noir et blanc vénéneux, Charles Burns s’exprime cette fois en couleurs. L’Américain rend aussi un hommage formel à Hergé, qu’il a beaucoup lu étant enfant. Lorsqu’on le découvre, son héros est doté d’une houppette. Il évolue ensuite dans un univers peuplé de références à Tintin (des oeufs ressemblants aux champignons de L’Etoile mystérieuse, une scène d’inondation rappelant la rencontre avec Tchang dans Le Lotus bleu…).
Son graphisme très « ligne claire », malgré des effets de pinceaux et des hachures, contraste avec l’histoire étrange qu’il raconte. On est en effet loin d’une aventure traditionnelle du reporter du Petit Vingtième : à la manière d’Alice en route pour le pays des merveilles, Doug suit un chat à travers le trou d’un mur, et se retrouve dans un pays étrange, où s’agitent des créatures bizarres. Prévu en trois tomes, le récit joue avec la temporalité à coup d’ellipses, et renferme des références à William Burroughs, grande influence de Burns. On referme ToXic avec, en tête, plus d’interrogations que de réponses. Et le sentiment d’avoir dévoré un itinéraire fou, détaillé de façon virtuose.
-
C’est pas plutot un dyptique qui est prevu ?
-
C’est pas plutot un dyptique qui est prevu ?
-
@CherryTree : Au début si, Charles Burns prévoyait un diptyque, qui s’est transformé au fil de la création en triptyque…
-
@CherryTree : Au début si, Charles Burns prévoyait un diptyque, qui s’est transformé au fil de la création en triptyque…
Commentaires