Gatsby le magnifique
Jay Gatsby est « le plus grand metteur en scène du monde ». Cet homme charismatique et richissime, mondain qui donne du « cher ami » même à ceux qu’il méprise, stimule l’imagination de ses pairs. Ses fêtes prodigieuses déchaînent les commentaires des curieux, et déclenchent des rumeurs folles…
Le scénariste Stéphane Melchior-Durand (Raiden, Hécate et Belzébuth) adapte ici le grand roman de Francis Scott Fitzgerald. Il installe intelligemment son protagoniste principal dans une Chine moderne, à la fois familière et inconnue, qui devient rapidement assez froide et déstabilisante. Comme son héros Nick, voisin de Gatsby qui tombe sous son charme, le lecteur cherche à qui se raccrocher : sa cousine Daisy et son mari Tom ? Sa maîtresse, miss Baker ? Tous ces personnages mènent une vie en apparence légère, évoluent dans un véritable tourbillon social, sentimental et sexuel. Benjamin Bachelier (Dimitri Bogrov, Les Autres Gens) peint admirablement ces personnages troubles et manipulateurs. Son trait réchauffe un drame éthéré, ancré dans une réalité finalement très sordide. Oscillant entre infinie délicatesse et grande vulgarité, ce Gatsby le Magnifique saisit par sa violence rentrée, et les émotions vives qu’il diffuse.
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Un peu beaucoup selon moi les 5 étoiles sur une oeuvre certes difficile à adapter car maintes fois tentée et donc un peu éventée. J’ai ainsi l’impression que l’on perd un peu de la force mystérieuse de l’oeuvre originale et de son incarnation malgré de belles scènes graphiques (notamment cette fête aquatique en couverture). Style du dessinateur qui me fait penser à du Götting. 4 étoiles pourquoi pas.
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