Tony Chu #5
Au fil des volumes et des détours dans la trame principale, ce comics prend une allure de plus en plus loufoque, proposant des idées complètement foutraques et développant un scénario bien plus élaboré qu’il ne le laissait présager au tout début. Rappelons d’ailleurs les bases. Suite à une terrible épidémie de grippe aviaire, le poulet est interdit à la consommation, et une puissante division policière est chargée de traquer les contrevenants. Tony y est un policier efficace, d’autant qu’il est cibopathe: en croquant dans un aliment (ou un cadavre), il peut déterminer tout son historique.
Agents doubles ou triples, plante miraculeuse au goût de volaille, écriture extraterrestre dans le ciel, soucis familiaux, romance épicée… Il s’est passé de drôles de choses depuis le premier tome. Et ce n’est pas prêt de s’arrêter: ici, Tony est relégué à la circulation, un café rend psychopathes ses consommateurs, un journaliste sportif et obsédé veut du mal à notre héros, et les intentions bonnes et mauvaises se mélangent dans toutes les têtes..
Avec l’épatant dessin cartoon de Rob Guillory, bourré d’énergie et d’idées cocasses, et l’humour à la fois subtile et potache de John Layman, Tony Chu est une série à la fois détonnante et ambitieuse, qui ne ressemble à aucune autre et donc pourra séduire au-delà des lecteurs habituels de comics. Un pur moment de plaisir, qui pourrait être adapté en série d’animation, comme nous le révèle John Layman dans l’interview qu’il nous a accordée.
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