Si on est ouvert à l’idée de lire un livre sur Abba, la BD de Marteen Vande Wiele apparaît plein de promesses. Comme un bonbon acidulé, coloré, piquant, capable de nous emporter dans un trip joyeux. Pari tenu pour la composition graphique, dynamique, rafraîchissante et maîtrisée, osant la couleur à mille pour cent. En contrepartie, l’intrigue paraît bien tristounette… C’est l’histoire de quatre jeunes gens qui forment un groupe de reprises d’Abba et dont la vie va suivre les traces de leurs aînés.

Pour qui ne connaît pas la biographie du groupe, on peut espérer apprendre des choses intéressantes. Malheureusement, les problématiques restent tellement en surface qu’elles semblent banales. On peut dès lors penser que les paroles des chansons, qui sont largement retranscrites (bonne idée !) vont agrémenter le récit d’une certaine poésie et donner de la profondeur au propos. Hélas, hors contexte musical (pour ceux qui n’ont pas tous les airs en tête), les paroles semblent désincarnées et ne font pas fonctionner notre imaginaire.

Mais bien sûr c’est une ignorante en « abbatisme » qui vous parle et je suis certaine que cette œuvre recèle, pour les fans, des trésors cachés que je n’ai pas su découvrir. Mais ceux-là, au fond, n’avaient pas besoin de lire ce texte pour se décider à acheter Abba cherche Frida.