Abby & Walton
Prenons la direction de l’Angleterre, en 1953 et poussons la porte d’un immense hôtel situé en bord de mer. Dans la région, les visiteurs ne sont pas légion. La jeune Abby est coincée ici en compagnie de sa mère, un peu psychorigide sur les bords et très attachée à l’ordre et aux bonnes manières. L’adolescente n’est pas tout à fait sur la même longueur d’ondes et préfère n’en faire qu’à sa tête. Mais sa curiosité naturelle va lui jouer un mauvais tour. En explorant une mystérieuse chambre condamnée, Abby va réveiller Walton, un fantôme dont personne ne veut, même pas la mort en personne. Il faut dire qu’il est particulièrement pénible, râleur et gouailleur. Pour s’en débarrasser, elle va devoir s’aventurer dans une forêt enchantée et se frotter à d’horribles créatures. Quelle aventure !
L’amour et ses contradictions, la mort et ses superstitions, l’humour et ses dérisions, Anaïs Halard bâtit un scénario qui ne manque pas d’originalité, mais qui a malheureusement un peu de mal à tenir sur la durée. La force de cet album, qui semble être un one-shot, est en effet de planter le décor assez rapidement. En quelques planches, on plonge dans l’histoire et on se lie d’affection pour Abby, une héroïne détonante et attachante. Mais au fil du récit, et de ses péripéties, on a tendance à décrocher un peu, en raison notamment de quelques approximations dans les relations entre certains personnages. La lecture reste cependant parfaitement fluide, et adaptée aux jeunes lecteurs. L’expérience est d’autant plus plaisante que le dessin de Georgia Casetti est très très réussi et immersif. Au final, cet album offre un moment de divertissement plaisant, et c’est bien ça le plus important.
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