Adam Clarks
Trois ans après le vintage et très séduisant Accords sensibles, le duo Lapone/Hautière revient avec une histoire classique de cambriolage en pleine guerre froide. C’est encore un régal ! Pas de chagrin d’amour cette fois-ci, mais le récit du gentleman et filou Adam Clarks, tour à tour espion, séducteur, voleur de bijoux et journaliste mondain fasciné par la jet-set. En apparence seulement. Car ses desseins sont plus élevés. En ligne de mire, le Long Star, un rubis de 100 carats inaccessible au commun des mortels. Pas à Adam Clarks, le monte-en-l’air à la technique sans faille. Une fois le forfait commis, CIA et KGB se lancent à sa poursuite mais pas forcément pour les mêmes raisons…
Plongé dans une ambiance rétro-futuriste sixties pleine de charme, Adam Clarks vole, esquive, accumule les conquêtes et ruse pour échapper aux mafieux ou aux services secrets. Outre un premier rôle fort au caractère bien trempé, souvent insaisissable, l’atout de la bande dessinée réside dans son intrigue qui, malgré son classicisme, n’en reste pas moins très plaisante car riche en rebondissements bien dosés et bien amenés, dans un style narratif fluide et distancié à la pointe d’ironie amusante. Avec un résultat situé quelque part entre Arsène Lupin, Ocean’s Eleven et les James Bond période guerre froide. Mais surtout, sa valeur ajoutée vient clairement de l’esthétique classieuse d’Antonio Lapone, d’emblée séduisante et d’une rare élégance, variant les univers chromatiques en faisant référence au style « Atome » sans pourtant s’y noyer. On pense d’ailleurs à Serge Clerc et son héros Phil Perfect. Bref, c’est beau, efficace et plaisant. Et pour ne rien gâcher, Glénat édite Adam Clarks en grand format (28.9 x 36.8cm) pour donner toute sa puissance au trait glamour du dessinateur. Une jolie réussite !
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Merci car sans cette chronique, je serais passé à côté de cet album.
Le grand format proposé par Glénat permet de mieux aprécier le dessin de Lapone.
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