Adèle Blanc-Sec ou le "Tintin" de Luc Besson
Elle a du chien et du charme, cette Adèle. Pas niaise pour un sou, l’héroïne de Jacques Tardi perd à peine de son sel en passant sur grand écran.
Elle épouse les traits agréables de Louise Bourgoin, ex miss météo de Canal + devenue une comédienne plutôt convaincante – notamment dans La Fille de Monaco d’Anne Fontaine. Ici, elle ne joue pas tant de sa fraîcheur, pince souvent les lèvres et balance des vannes à tour de bras. Sa raideur compense sa joliesse, qui risquerait d’en faire une Adèle trop séduisante, alors que son modèle de papier n’est pas une gravure de mode.
Cette journaliste-écrivain-voyageuse, Luc Besson l’envoie d’abord dans une Egypte de carton-pâte, où les autochtones sont outrageusement caricaturés – tous les Egyptiens ont les dents pourries, c’est bien connu -, et l’installe dans un tombeau où elle semble se sentir comme chez elle. Ensuite, une momie sous le bras, la jeune femme revient à Paris, où un ptérodactyle fait régner la terreur. Très occupée à sauvée sa soeur, victime d’un grave accident, avec l’aide de la fameuse momie – qu’il faut faire revenir à la vie -, elle met en oeuvre sa devise: « Maintenant que l’incroyable est fait, passons à l’impossible »…
Amateur de bandes dessinées, Luc Besson paraît avoir, avec cette Adèle, réalisé son Tintin. Il fait courir partout cette Indiana Jones en jupons, installe chez elle le fétiche de L’Oreille cassée, et la déguise à tour de bras pour parvenir à ses fins. Menée sur un rythme trépidant sans pour autant donner dans le clip pulsé, la quête d’Adèle pâtit malheureusement de quelques lourdeurs (voulues comme des clins d’oeil?). Comme cette longue introduction détaillée, plaquée sur celle du Fabuleux Destin d’Amélie Poulain. Ou cette scène de découverte archéologique en Egypte qui rappelle furieusement un extrait du Cinquième Elément.
On regrette aussi un jeu d’acteurs assez caricatural (notamment celui de Jean-Paul Rouve, peu crédible tant son personnage est outré, ou celui de Gilles Lellouche en policier ultra-bêta), ainsi qu’un comique de répétition par trop appuyé. Heureusement, piquante et décidée, Louise Bourgoin grimée en Adèle fait valser tout ce petit monde à la baguette, lui évitant de sombrer dans le film pop corn pour grands enfants.
Laurence Le Saux
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Les Aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec
Film de Luc Besson, avec Louise Bourgoin, Gilles Lellouche, Mathieu Amalric, Jean-Paul Rouve, Jacky Nercessian, Nicolas Giraud… Durée: 1h47.
En salles le 14 avril 2010.
Photos © Europacorp.
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Film de m**de (et je pèse mes mots).
J’ai honte pour Tardi…
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Film de m**de (et je pèse mes mots).
J’ai honte pour Tardi…
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Personnellement ; voila ce que j’ai écrit de ce film sur cinémovies et sur mon cinéblog :
« Pour un Besson, c’est plutôt réussi, on aurait pu s’attendre à pire après ses épouvantables Minimoys. Ici, il adapte avec liberté les aventures d’Adèle Blanc-Sec. Donc les puristes (dont je fais un peu partie, car je fais partie de ceux qui ont acheté ses aventures lors de leur sortie )vont peut-être crier au scandale. Je ne me souviens pas que Tardi ait enmenè son Adèle aux Trois Pyramides du Caire, celle longue séquence lorgne du coté d’Indiana Jones et de la Momie. Il y a même un clin d’oeil aux Cigares du Pharaon lorsque Adèle fait du canot dans un sarcophage. La machine à momifier est ridicule. Caponi et Dieuleveult ont de grandes oreilles rouges (magie du maquillage !!). Le ptérodactyle a une couleur qui ressemble à celle de l’album, ce qui permettra de le différencier des créatures spielbergiennes du Jurassic Park. Pas trop de glamour sexy racoleur, Besson a surtout repris la séquence de la baignoire. Les acteurs sont quand même excellents, leurs nombreuses grimaces passent plutôt bien la rampe.
Un bon divertissement à grand spectacle, une authentique oeuvre artistique, c’est déjà moins sûr. Tardi mérite quand même de récolter des droits d’auteur sur ce film qu’il a autorisé et qu’il félicite, les authentiques lecteurs de BD pourront toujours relire leur collection. Je précise que le film semble être conçu pour être distribué à l’étranger. De nombreuses séquences se passent dans des endroits fort appréciés des touristes qui font le tour de la capitale en 48 heures (Tour Eiffel, Palais Royal, Jardin des Plantes, Elysée,Musée du Louvre, Butte Montmartre) »
Le film fonctionnera sans doute en salles, il a bénéficié d’une promotion sympa sur les grandes chaines…
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Personnellement ; voila ce que j’ai écrit de ce film sur cinémovies et sur mon cinéblog :
« Pour un Besson, c’est plutôt réussi, on aurait pu s’attendre à pire après ses épouvantables Minimoys. Ici, il adapte avec liberté les aventures d’Adèle Blanc-Sec. Donc les puristes (dont je fais un peu partie, car je fais partie de ceux qui ont acheté ses aventures lors de leur sortie )vont peut-être crier au scandale. Je ne me souviens pas que Tardi ait enmenè son Adèle aux Trois Pyramides du Caire, celle longue séquence lorgne du coté d’Indiana Jones et de la Momie. Il y a même un clin d’oeil aux Cigares du Pharaon lorsque Adèle fait du canot dans un sarcophage. La machine à momifier est ridicule. Caponi et Dieuleveult ont de grandes oreilles rouges (magie du maquillage !!). Le ptérodactyle a une couleur qui ressemble à celle de l’album, ce qui permettra de le différencier des créatures spielbergiennes du Jurassic Park. Pas trop de glamour sexy racoleur, Besson a surtout repris la séquence de la baignoire. Les acteurs sont quand même excellents, leurs nombreuses grimaces passent plutôt bien la rampe.
Un bon divertissement à grand spectacle, une authentique oeuvre artistique, c’est déjà moins sûr. Tardi mérite quand même de récolter des droits d’auteur sur ce film qu’il a autorisé et qu’il félicite, les authentiques lecteurs de BD pourront toujours relire leur collection. Je précise que le film semble être conçu pour être distribué à l’étranger. De nombreuses séquences se passent dans des endroits fort appréciés des touristes qui font le tour de la capitale en 48 heures (Tour Eiffel, Palais Royal, Jardin des Plantes, Elysée,Musée du Louvre, Butte Montmartre) »
Le film fonctionnera sans doute en salles, il a bénéficié d’une promotion sympa sur les grandes chaines…
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C’est bien nul.
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C’est bien nul.
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Bof, bof comme film, j’ai bien du sourire 2, 3 fois.
L’introduction est trop longue et bien ennuyante. Plus qu’au 5ème élément, la partie Égyptienne du film m’a fait pensé à un mauvais hommage au premier Indiana Jones « Les aventuriers de l’arche perdue ».
Gilles Lelouche, pourtant bon acteur, devait rendre service. Le personnage de Jean-Paul Rouvre m’a fait penser au méchant chasseur de « Jumanji » mais mal joué. Et les répliques d’Adèle Blanc-Sec tombent à plat et n’ont fait rire personne dans la salle.
En septembre 2006, Luc Besson annonçait qu »Arthur et les minimoys était son 10ème et dernier film et qu’il arrêtait la réalisation. Dommage qu’il n’est pas tenu parole.
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Bof, bof comme film, j’ai bien du sourire 2, 3 fois.
L’introduction est trop longue et bien ennuyante. Plus qu’au 5ème élément, la partie Égyptienne du film m’a fait pensé à un mauvais hommage au premier Indiana Jones « Les aventuriers de l’arche perdue ».
Gilles Lelouche, pourtant bon acteur, devait rendre service. Le personnage de Jean-Paul Rouvre m’a fait penser au méchant chasseur de « Jumanji » mais mal joué. Et les répliques d’Adèle Blanc-Sec tombent à plat et n’ont fait rire personne dans la salle.
En septembre 2006, Luc Besson annonçait qu »Arthur et les minimoys était son 10ème et dernier film et qu’il arrêtait la réalisation. Dommage qu’il n’est pas tenu parole.
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un film sympa à voir mais sans plus ou adèle est plutôt réussie; le role du chasseur est effectivement trop caricatural; surtout la fin tombe comme un cheveu sur la soupe !
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un film sympa à voir mais sans plus ou adèle est plutôt réussie; le role du chasseur est effectivement trop caricatural; surtout la fin tombe comme un cheveu sur la soupe !
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Ce film est excellent, parfaitement fidèle à l’esprit des albums de Tardi (mais pas aux histoires), caricatural et burlesque. La réalisation n’est pas trop Bessonienne et Louise Bourgoin est parfaite.
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Ce film est excellent, parfaitement fidèle à l’esprit des albums de Tardi (mais pas aux histoires), caricatural et burlesque. La réalisation n’est pas trop Bessonienne et Louise Bourgoin est parfaite.
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Ce film est excellent, parfaitement fidèle à l’esprit des albums de Tardi (mais pas aux histoires), caricatural et burlesque. La réalisation n’est pas trop Bessonienne et Louise Bourgoin est parfaite.
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Bien trop loin de la BD de Tardi… C’est du massacre à l’état pur.
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Bien trop loin de la BD de Tardi… C’est du massacre à l’état pur.
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