Agence Hardy #7 ***
Par Annie Goetzinger et Pierre Christin, Dargaud, 11,99€, juin 2012.
Chouette ! Le tandem Pierre Christin/Annie Goetzinger se reforme pour le septième tome des aventures de la classieuse Edith Hardy et de son secrétaire, Victor Maziero. Une BD aussi agréable qu’un Maigret qui aurait croisé Harry Dickson.
En 1960, un magnifique rubis ayant appartenu à une richissime famille juive — dont tous les membres ont disparus en déportation — réapparaît mystérieusement. Edith Hardy est mise sur la piste et accepte de remonter une éventuelle filière de trafic de pierres précieuses. Pendant ce temps, son secrétaire part en Algérie à la recherche de sa fiancée, journaliste pour Combat…
L’intrigue de Pierre Christin est simple (sans être simpliste) et bien menée. Elle colle de manière pertinente à l’actualité de l’époque : ici la guerre d’Algérie et le surgissement de la mémoire de la Shoah. Le scénario est parfaitement servi par le dessin classique et extrêmement soigné d’Annie Goetzinger. Elle nous fait savourer les innombrables détails de la reconstitution du Paris des années 1960 (la balade est vaste : d’une joaillerie de la place Vendôme à un rade de Puteaux en passant par un pavillon de Nanterre).
Et puis c’est un plaisir de retrouver la plus-que–parfaite Edith Hardy. Elle n’a peur de rien et peut aussi bien aller chercher l’info chez un marlou gominé de banlieue que partir en Algérie sauver la peau de son secrétaire. Elle sort éventuellement une arme pour arriver à ses fins, mais toujours avec classe… Seul reproche que l’on pourrait faire à cette BD : son côté un brin désuet. Mais on s’y glisse comme dans une pantoufle, et l’on savoure d’avance la prochaine relecture que l’on en fera.
Mélanie Monroy
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