Alfadog est un cambrioleur, le meilleur. Mais il est sous les verrous. Un heureux hasard lui permet toutefois de crocheter la serrure de sa cellule et de prendre la poudre d’escampette. En cavale, il sera aidé par son complice de toujours et se mettra sur un gros coup : dérober une oeuvre d’art célèbre. Mais qui tire vraiment les ficelles ?

Bien plus que ce sous-titre un peu ridicule de « gentlechien cambrioleur », c’est le dessin de Fabrizio Petrossi qui attire immédiatement pour ce volume de la nouvelle collection jeunesse des éditions Oxymore, baptisée « Luciole ». Spécialiste de l’univers Disney et de Mickey en particulier à travers de nombreuses bandes dessinées (citons Picsou, le dragon de Glasgow ou Mickey à travers les siècles pour ses créations récentes chez Glénat), le dessinateur italien offre un trait élégant et dynamique, expressif et hyper lisible, dans les canons du genre. À l’image de sa chouette couverture, on retrouve dans l’album des cadrages enlevés et des personnages animaliers convaincants. Hélas, c’est le scénario qui ne suit pas. Pertes de rythme, dialogues poussifs, blagues molles, rebondissements illogiques… On a vraiment du mal à s’intéresser à ce polar à tiroirs, construit autour de saynètes à l’intérêt flasque, et porté par un héros peu développé et donc pas vraiment attachant. Un comble pour une BD jeunesse.