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Algériennes 1954-1962

15 mars 2018 |
SERIE
Algériennes 1954-1962
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
COLLECTION
PRIX
17.95 €
DATE DE SORTIE
31/01/2018
EAN
2501121007
Achat :

algeriennes_imageBéatrice aimerait en savoir plus sur la guerre d’Algérie, mais son père, qui y était en tant que jeune appelé, ne veut rien en dire. Douleur, aigreur, meurtrissures… Béatrice part alors en quête de témoignages et, après celui de sa mère, recueille celui de Saïda, harki rapatriée en France pendant la guerre. Puis, elle traverse la Méditerranée, et rencontre en Algérie la résistante Djamila et la Française qui n’a jamais voulu partir Bernadette. Et de retour, elle croise la route de Malika, la fellaga qui survécu à la torture des militaires français.

Le scénario de Swann Méralli, à travers l’enquête d’une Française voulant mettre des visages et des faits sur des mots de livre d’Histoire, permet de survoler l’ensemble de la guerre d’Algérie et d’en comprendre les enjeux. Et les différents protagonistes. Sans jamais entrer en profondeur dans les implications politiques, car ici, ce sont les destins individuels qui intéressent l’auteur. Et c’est à la fois sa qualité principale et son défaut : car si Swann Méralli réussit à emporter le lecteur par ces histoires fortes et humaines, sa trame et ses ressorts dramaturgiques paraissent bien artificiels. En choisissant des personnages au parcours emblématique, représentatif en quelque sorte, il offre une sorte de carte postale pédagogique des années de guerre, efficace et bouleversante, mais frustrante aussi, car les aspects politiques des années de décolonisation sont rapidement expédiés, et les portraits psychologiques de ces Algériennes demeurent finalement bien archétypaux. Toutefois, l’engagement est sincère et l’album est à même de séduire un lectorat jeune, avide de mieux comprendre qui étaient les fellagas et les harkis, au-delà des a priori sur les bons et les méchants. La ligne claire élégante et immédiatement accessible de Deloupy (Love Story à l’iranienne) va dans le même sens, et c’est tant mieux.

Commentaires

  1. cirta

    Surtout qu’il manque le point de vue des pieds noires juives et chrétiennes partis en exil…après une guerre civile….

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