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4 Comments

Alice au pays des merveilles **

7 avril 2010 |

alice_au_pays_des_merveilles_couvpasmalPar Xavier Collette et David Chauvel, d’après Lewis Carroll. Drugstore, le 10 mars 2010.

L’histoire, vous la connaissez. La petite Alice, qui rêvasse dans la campagne, poursuit un lapin blanc visiblement en retard, tombe dans un trou, grandit, rapetisse, rencontre un chat invisible et moqueur, alice_au_pays_des_merveilles_image1et se prend la tête avec une reine qui veut la lui couper.

Ce one-shot laisse une drôle d’impression. L’histoire est bien rythmée, parfaitement calibrée entre délires oniriques, séquences choc, rêveries naïves et moments plus tendus. Le dessin de Xavier Collette est de toute beauté, moderne et inquiétant, plus proche de l’ancien style du cinéma de Tim Burton que du carnaval clinquant qu’il nous sert aujourd’hui. Oui, mais après ? Quel est l’intérêt de revisiter à nouveau le chef d’œuvre de Lewis Carroll si ce n’est pour ne rien apporter, ou presque, par rapports aux précédentes adaptations ? Est-ce simplement pour surfer sur la vague de la sortie du film avec Johnny Depp ? David Chauvel et Xavier Collette valent mieux que ça. Dommage.

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La fiche de l’album sur nouvellesbd.com.

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Commentaires

  1. Bonjour,

    Cette phrase « Est-ce simplement pour surfer sur la vague de la sortie du film avec Johnny Depp ? » m’épate.
    Je ne connais pas les auteurs David Chauvel et Xavier Collette, mais je n’imagine pas une seconde qu’ils se soient dit « tiens, dans deux ans, Tim Burton va faire un film sur Alice aux pays des merveilles, si on en profitait pour faire une version BD pour ainsi surfer sur la vague ?! »

    Prenons notre cas (Enfin Libre).
    Nous avions commencé il y a bien longtemps une BD ambitieuse qui consistait à mettre en scène 68 personnages toutes les 30 minutes pendant toute la journée des barricades du 10 au 11 mai 1968. Nous avions mis en pause ce projet pour se consacrer à nos premiers albums papier (Le Fluink et La rumeur). Puis à l’arrivée du 40ème anniversaire de mai 68 (donc en mai 2008), nous avons pensé qu’il serait intéressant de finir ce projet pour le sortir pour cette période. Malheureusement le temps était trop court et nous n’avons pas réussi à l’achever (nous avons mis les premières pages en ligne sur http://www.barricades.fr/, nous finirons la BD un jour, mais quand ?).
    Dans ce cas, il est vrai, nous comptions profiter de la vague « commémoration de mai 68″ même si nous n’avions pas construit ce projet pour cette date là. Avec le recul, nous avons bien fait de n’avoir pas réussi à finir notre album car ce ne fut pas une vague mais un tsunami mai 68 frôlant l’overdose.
    Pour un événement daté, je comprends qu’on puisse surfer sur la vague. En mai 2015, nul doute que la fin de la guerre sera célébrée.

    En revanche, quand nous avons commencé « Le songe de Siwel » dont la trame s’inspire de celle d’Alice aux pays des merveilles, nous ne savions pas que le film de Tim Burton sortirait début 2010. Nous avons commencé cette BD début 2008 (justement après notre abandon du projet sur mai 68). Je suis bien incapable de savoir ce que va produire tel artiste ou tel réalisateur connu deux ans à l’avance.

    D’où mon incompréhension face à cette phrase « Est-ce simplement pour surfer sur la vague de la sortie du film avec Johnny Depp ? »

    David (moitié d’Enfin Libre)

  2. Bonjour,

    Cette phrase « Est-ce simplement pour surfer sur la vague de la sortie du film avec Johnny Depp ? » m’épate.
    Je ne connais pas les auteurs David Chauvel et Xavier Collette, mais je n’imagine pas une seconde qu’ils se soient dit « tiens, dans deux ans, Tim Burton va faire un film sur Alice aux pays des merveilles, si on en profitait pour faire une version BD pour ainsi surfer sur la vague ?! »

    Prenons notre cas (Enfin Libre).
    Nous avions commencé il y a bien longtemps une BD ambitieuse qui consistait à mettre en scène 68 personnages toutes les 30 minutes pendant toute la journée des barricades du 10 au 11 mai 1968. Nous avions mis en pause ce projet pour se consacrer à nos premiers albums papier (Le Fluink et La rumeur). Puis à l’arrivée du 40ème anniversaire de mai 68 (donc en mai 2008), nous avons pensé qu’il serait intéressant de finir ce projet pour le sortir pour cette période. Malheureusement le temps était trop court et nous n’avons pas réussi à l’achever (nous avons mis les premières pages en ligne sur http://www.barricades.fr/, nous finirons la BD un jour, mais quand ?).
    Dans ce cas, il est vrai, nous comptions profiter de la vague « commémoration de mai 68″ même si nous n’avions pas construit ce projet pour cette date là. Avec le recul, nous avons bien fait de n’avoir pas réussi à finir notre album car ce ne fut pas une vague mais un tsunami mai 68 frôlant l’overdose.
    Pour un événement daté, je comprends qu’on puisse surfer sur la vague. En mai 2015, nul doute que la fin de la guerre sera célébrée.

    En revanche, quand nous avons commencé « Le songe de Siwel » dont la trame s’inspire de celle d’Alice aux pays des merveilles, nous ne savions pas que le film de Tim Burton sortirait début 2010. Nous avons commencé cette BD début 2008 (justement après notre abandon du projet sur mai 68). Je suis bien incapable de savoir ce que va produire tel artiste ou tel réalisateur connu deux ans à l’avance.

    D’où mon incompréhension face à cette phrase « Est-ce simplement pour surfer sur la vague de la sortie du film avec Johnny Depp ? »

    David (moitié d’Enfin Libre)

  3. Laurent

    Personnellement j’ai du mal a croire que la sortie rapprochée de l’album et du film soit une pure coïncidence. Il y a sans doute une volonté quelque part dans la chaine de production (auteur, éditeur, diffuseur ?) de faire coïncider ces deux évènements (peut être par pur opportunisme).

    Mais j’avoue que je trouve la chute du billet un peu dure dans la mesure ou l’album propose des qualités indéniables, qualités que vous n’avez d’ailleurs pas oublié de citer. On est quand même assez loin du produit fabriqué à la va vite pour répondre à un objectif purement marketing.

  4. Laurent

    Personnellement j’ai du mal a croire que la sortie rapprochée de l’album et du film soit une pure coïncidence. Il y a sans doute une volonté quelque part dans la chaine de production (auteur, éditeur, diffuseur ?) de faire coïncider ces deux évènements (peut être par pur opportunisme).

    Mais j’avoue que je trouve la chute du billet un peu dure dans la mesure ou l’album propose des qualités indéniables, qualités que vous n’avez d’ailleurs pas oublié de citer. On est quand même assez loin du produit fabriqué à la va vite pour répondre à un objectif purement marketing.

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