Amber Blake #1
Abandonnée petite fille, Amber grandit dans un orphelinat et se montre une élève douée. Avec son amie Amanda, elle est ensuite recrutée pour intégrer une prestigieuse académie réservée aux éléments les plus brillants repérés dans les milieux défavorisés. Mais là, le vilain directeur abuse de ses élèves et les contraint au silence. Jusqu’au viol de trop, au meurtre de trop. Amber s’enfuit, se fait choper par une bande de truands, puis est libérée par une agence non gouvernementale qui lutte contre les crimes contre l’humain…
Voilà donc le résumé du scénario ahurissant de ce premier tome, véritable concentré de clichés de mauvaises séries télé américaines. Les personnages sont caricaturaux comme rarement, les enjeux sont gratuitement glauques, les dialogues pauvres, les rebondissements outrageusement grossiers, sans parler des scènes d’action, soit mal découpées et plates, soit complètement improbables (mention spéciale au slalom à moto à travers un hôtel, ses baies vitrées et son escalier en colimaçon – même James Bond n’y parviendrait pas). Les cadrages choisis, souvent lointains ou optant pour des formats de cases bizarres, n’aident ni à la crédibilité du récit, ni à la création d’un suspense. Au dessin, l’Américain Butch Guice propose un graphisme sombre et réaliste qui fait son effet, mais qui ne souffre pas un examen attentif des anatomies, ni l’aspiration à une quelconque subtilité dans les expressions.
Le slogan de la série est : « la justice a un nouveau visage. » Ce qui renvoie à la justice privée et expéditive de la série de films de Charles Bronson (Un Justicier dans la ville et ses suites), parmi les moins subtils du thriller américain. Une référence ? Peut-être. Amber Blake se poserait ainsi comme le mélange indigeste et faussement sexy d’un Alias mal réchauffé et du pire du polar réac’ américain. On passe.
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