Angel Catbird #1
Un jeune et fringant scientifique, aussi doué avec un ordi et des pipettes que maladroit avec les filles (façon Clark Kent), est embauché par un sordide chef de labo. Brillant, il va en un clin d’oeil trouver la bonne formule, mais sera renversé par la voiture de son vilain patron et le précieux sérum se répandra sur lui. Et ce alors qu’il attrapait son chat et qu’une chouette passait par là… Le voilà qui se transforme en chat-chouette-garou, prêt à lutter contre le crime et surtout le méchant homme-rat qui veut asservir le monde.
Oui, vous avez bien lu. Un héros benêt aux pelage et griffes de chat, doté d’une paire d’ailes. Qui va taper sur des rongeurs quand il ne ronronne pas autour d’une féline à forte poitrine… Si vous n’avez pas encore hurlé de rire, alors jetez un oeil à ce premier tome d’Angel Catbird et demandez-vous comment Dark Horse Comics (la maison de Hellboy, tout de même) a bien pu signer pareille histoire… Le nom de sa scénariste n’y est sans doute pas pour rien : Margaret Atwood, la créatrice du roman La Servante écarlate, adapté avec succès en série télé. Mais ce n’est clairement pas parce qu’on a imaginé il y a 30 ans une oeuvre devenue culte qu’on est forcément capable de concevoir aujourd’hui une BD qui tient debout. La preuve. Surtout qu’il s’agit là – l’auteure le précise dans sa pompeuse préface – d’une BD militant officiellement pour la protection des chats et des petits oiseaux (quelques paragraphes informatifs ponctuent ainsi l’intrigue)… Le scénario est absurde, les rebondissements trop rapides et sans aucun sens, les dialogues atrocement idiots. Ou désopilants, c’est selon – les apartés lourdingues sur l’odeur excitante des animaux sont ahurissants. Côté dessin, ce n’est guère mieux, approximatif et/ou bâclé. Classée dans la collection Log-in visant des grands ados et jeunes adultes, cette série s’adresserait donc à de jeunes lecteurs. On les prendrait pour des idiots ? C’est moche. Ou alors, c’est la plus grosse blague de 2018.
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