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BoDoï, explorateur de bandes dessinées – Infos BD, comics, mangas | November 21, 2024















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22 Comments

Angoulême 2010 : un bilan positif

1 février 2010 |

Au lendemain de la clôture du 37e Festival international de la bande dessinée d’Angoulême, entre la fatigue de quatre jours intenses et les images plein les yeux, il est temps de commencer à tirer un premier bilan de cette édition présidée par Blutch. Et ce premier bilan est globalement positif.

angouleme_sempe

Malgré la neige et sans doute une légère baisse de la fréquentation (du moins le samedi), les organisateurs de la manifestation étaient heureux dimanche soir. D’abord parce que tout s’était à peu près bien déroulé, ensuite parce que le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand était reparti ravi (avec un Fauve d’honneur), en réaffirmant le soutien de l’État au Festival. Et enfin parce que la cérémonie de clôture mise en scène par Blutch et Felder était désopilante et faisait oublier tous les tristes exemples des années précédentes.

Ouverture et exigence

Benoît Mouchart, directeur artistique du Festival, a trouvé cette 37e édition « particulièrement vivante » et, soutenu par l’ensemble des organisateurs, a réaffirmé le crédo de la manifestation (qui ressemble beaucoup à ce qu’on veut faire ici sur BoDoï) : « Associer une grande ouverture et une exigence artistique, sans avoir à choisir entre bande dessinée populaire et bande dessinée dite élitiste. » Une devise qu’on retrouve dans la diversité des expositions présentées cette année, des Tuniques bleues à Fabrice Neaud, de Blutch à One Piece. Un positionnement incarné par la présence de grandes figures comme Jean-Jacques Sempé (photo), honoré d’un prix spécial en début de festival et d’une standing ovation (et d’une longue file de dédicace). Une ouverture symbolisée par les ponts créés avec les autres formes d’art comme la musique (les concerts de dessin), le cinéma (Cinémonstre de Bilal, un message enregistré de Luc Besson présentant son film Adèle Blanc-Sec), les technologies numériques (les ateliers de colorisation, le show de Bill, Gobi et Fabien M. au Manga Building – photo ci-dessous)…

angouleme_goldenCette ouverture devrait d’ailleurs s’accentuer les années à venir. En effet, Benoît Mouchart, Frank Bondoux (délégué général du Festival) et Philippe Lavaud (maire d’Angoulême) ont annoncé vouloir inviter le cinéma et le jeu vidéo lors des prochaines éditions. À ce propos, Benoît Mouchart a évoqué le travail du Festival de Lucca en Italie, inspirateur dans les anneés 70 de celui d’Angoulême, qui a désormais ouvert ses portes au cinéma d’animation et au jeu vidéo. Car les liens entre ces formes d’art et de divertissement sont de plus en plus forts. Et surtout l’équilibre financier d’un festival de bandes dessinée nécessite un développement vers des industries plus puissantes que celle de la BD.

Un palmarès cohérent

En récompensant du prix du meilleur album Pascal Brutal #3, le jury a fait un choix fort. Nommé à l’unanimité des sept membres du jury (dont Pierre Christin, Frédéric Poincelet et Blutch), le livre de Riad Sattouf représente à la fois une bande dessinée populaire (Pascal Brutal est sans aucun doute une des séries les plus drôles du moment) et politique, car elle parle de la France d’aujourd’hui, de la politique ultra-libérale en cours depuis des années, de l’uniformisation de l’offre culturelle, de l’angoisse sécuritaire et de la mollesse des médias.

angouleme_sattoufEnsuite, le palmarès a inauguré sa nouvelle nomenclature de manière logique, chaque prix collant finalement assez bien à son lauréat. Rébétiko obtient logiquement le prix Regards sur le monde, Rosalie Blum le prix Révélation (après avoir remporté le prix RTL), L’Esprit perdu (intégrale Messire Guillaume) le prix Intergénérations, Dungeon Quest le prix spécial du jury, Alpha celui de l’Audace (comme je l’avais prédit deux jours avant à son auteur, Jens Harder…). Bien sûr, on aurait préféré un choix moins consensuel que Jérôme K. Jérôme Bloche pour le prix de la série, mais bon.

Enfin, ce palmarès confirme l’aspect international du Festival, puisqu’il rassemble des auteurs espagnol (Carlos Gimenez, pour Paracuellos), allemand (Jens Harder), québécois (Michel Rabagliati pour Paul à Québec), sud-africain (Joe Daly pour Dungeon Quest), chinois (le collectif lauréat du Prix de la bande dessinée alternative). Cinq prix sur onze pour des auteurs ni français, ni belges, c’est quand même significatif.

Alors bien sûr, des coups de coeur de BoDoï comme Blast ou Jolies Ténèbres ont été écartés. Mais c’est malheureusement la dure loi du genre et on ne cessera pas de vous dire du bien de ces livres malgré tout.

angouleme_baru_grand_prixUn Grand Prix rock’n’roll

Le nom de Baru circulait déjà dans les rumeurs des potentiels Grands Prix l’an dernier, et c’est donc assez logiquement qu’il rejoint « tous ceux [qu’il] admire », comme il l’a déclaré sur la scène du théâtre d’Angoulême. Comme Dupuy et Berberian, il devient donc Grand Prix d’Angoulême quatre ans après avoir été Grand Boum du Festival de Blois; Lorenzo Mattotti, Jean-Claude Denis ou David B., lauréats de cette manifestation automnale, semblent donc bien placés pour les prochaines années…

Baru est un choix également en cohérence avec l’ouverture et l’exigence prônée par le Festival. Humaines, palpitantes, tous publics, et esthétiquement fulgurantes, les bandes dessinées de Baru représentent tout ce que la bande dessinée peut porter de meilleur: un discours social, politique et historique, une narration empruntant volontiers aux récits de genre, une forme entre tradition et modernisme (la couleur directe n’a plus de secret pour Baru et il ne faut pas oublier que le magistral L’Autoroute du soleil, publié en 1995, fut considéré comme un des premiers « mangas français »).

Enfin, Baru a d’ores et déjà laissé entendre que sa présidence serait rock’n’roll, à son image. On en doute pas et on en salive d’avance. À l’année prochaine !

Voir le palmarès officiel.

Revoir l’intégralité de la sélection officielle, et des sélections jeunesse et patrimoine.

Photos © BoDoï et © FIBD 2010, Jorge Fidel Alvarez / 9art+

Commentaires

  1. Marc

    « chaque prix collant finalement assez bien à son lauréat. Rébétiko obtient logiquement le prix Regards sur le monde »
    Hum !
    Normalement, le prix regard sur le monde « récompense une oeuvre traitant des problématiques du monde contemporain ».
    Rebetiko, ne traite pas d’une problématique du monde contemporain (à moins de considérer les débuts de la dictature en Grèce comme l’époque contemporaine)
    D’ailleurs, quel album traitait d’une problématique du monde contemporain ? A part le Howard Zinn, je ne vois pas.

    Et rebetiko méritait amplement le fauve d’or, beaucoup plus que Pascal Brutal, qui peut être drôle (et encore, ça n’arrive pas à la cheville de Bouzard, par exemple), mais qui n’est certainement pas le meilleur album de cette année.
    Ce fauve d’or, c’est n’importe quoi. Vous devriez le crier haut et fort. Vous me décevez presque autant que Blutch, sur ce coup là.

  2. Marc

    « chaque prix collant finalement assez bien à son lauréat. Rébétiko obtient logiquement le prix Regards sur le monde »
    Hum !
    Normalement, le prix regard sur le monde « récompense une oeuvre traitant des problématiques du monde contemporain ».
    Rebetiko, ne traite pas d’une problématique du monde contemporain (à moins de considérer les débuts de la dictature en Grèce comme l’époque contemporaine)
    D’ailleurs, quel album traitait d’une problématique du monde contemporain ? A part le Howard Zinn, je ne vois pas.

    Et rebetiko méritait amplement le fauve d’or, beaucoup plus que Pascal Brutal, qui peut être drôle (et encore, ça n’arrive pas à la cheville de Bouzard, par exemple), mais qui n’est certainement pas le meilleur album de cette année.
    Ce fauve d’or, c’est n’importe quoi. Vous devriez le crier haut et fort. Vous me décevez presque autant que Blutch, sur ce coup là.

  3. Certes, Rébétiko ne traite pas directement du monde d’aujourd’hui. Mais par les thématiques abordées, il fait clairement écho à la société contemporaine. Je vous invite d’ailleurs à relire notre interview de David Prudhomme pour vous en convaincre : http://www.bodoi.info/magazine/2009-11-06/david-prudhomme-et-le-souffle-libertaire-de-rebetiko/24245

    Ensuite, je ne dis pas que je considère Pascal Brutal comme le meilleur album de l’année (mon top 10 2009 montre le contraire), mais je comprends le choix du jury. Et ce choix, ce n’est pas n’importe quoi, au contraire, il signifie réellement quelque chose.

  4. Certes, Rébétiko ne traite pas directement du monde d’aujourd’hui. Mais par les thématiques abordées, il fait clairement écho à la société contemporaine. Je vous invite d’ailleurs à relire notre interview de David Prudhomme pour vous en convaincre : http://www.bodoi.info/magazine/2009-11-06/david-prudhomme-et-le-souffle-libertaire-de-rebetiko/24245

    Ensuite, je ne dis pas que je considère Pascal Brutal comme le meilleur album de l’année (mon top 10 2009 montre le contraire), mais je comprends le choix du jury. Et ce choix, ce n’est pas n’importe quoi, au contraire, il signifie réellement quelque chose.

  5. Francois Pincemi

    Le choix du jury ne signifie rien d’autre que le choix d’un jury, dont certains membres sont peu connus (si je connais Pierre Christin et Blutch, le nom de Frédéric Poincelet m’est un peu moins familier). J’ai discuté avec des libraires parisiens cet aprés-midi, le livre de Rabaglieti est difficile à trouver et d’apparence peu reluisante, le livre de Jens Harder est pour le moins difficile d’accès et cher. Je n’ai rien à dire sur le Joe Daly, puisque je n’ai pas honteusement profité de l’exploitation d’un pays (ressources naturelles et humaines).
    Il serait intéressant de connaitre les chiffres de vente de ces ouvrages, sortis depuis quelques moins, sans doute compris entre 1000 et 3000 exemplaires, mais je peux me tromper. Vont-ils doubler grace à ces Prix? Telle est la question que j’ose poser, si vous me le permettez.
    Je ne comprends pas trop la position de Blutch qui d’un coté avoue son admiration pour Cauvin et Lambil ou Bibi Fricotin (d’authentiques et énormes succès populaires, accessibles à tous), et de l’autre donne un coup de chapeau à des oeuvres exigeantes, austères et difficiles.

  6. Francois Pincemi

    Le choix du jury ne signifie rien d’autre que le choix d’un jury, dont certains membres sont peu connus (si je connais Pierre Christin et Blutch, le nom de Frédéric Poincelet m’est un peu moins familier). J’ai discuté avec des libraires parisiens cet aprés-midi, le livre de Rabaglieti est difficile à trouver et d’apparence peu reluisante, le livre de Jens Harder est pour le moins difficile d’accès et cher. Je n’ai rien à dire sur le Joe Daly, puisque je n’ai pas honteusement profité de l’exploitation d’un pays (ressources naturelles et humaines).
    Il serait intéressant de connaitre les chiffres de vente de ces ouvrages, sortis depuis quelques moins, sans doute compris entre 1000 et 3000 exemplaires, mais je peux me tromper. Vont-ils doubler grace à ces Prix? Telle est la question que j’ose poser, si vous me le permettez.
    Je ne comprends pas trop la position de Blutch qui d’un coté avoue son admiration pour Cauvin et Lambil ou Bibi Fricotin (d’authentiques et énormes succès populaires, accessibles à tous), et de l’autre donne un coup de chapeau à des oeuvres exigeantes, austères et difficiles.

  7. A propos de Pascal Brutal de Riad Sattouf… Voir l’interview et la 4ème de Couv du magazine Causette !!!

  8. A propos de Pascal Brutal de Riad Sattouf… Voir l’interview et la 4ème de Couv du magazine Causette !!!

  9. Raphaël

    @Benjamin Roure
    Je vous trouve un peu optimiste, et même dirais-je (non en fait je ne le dirais pas), mais peut-être un peu déférent envers ce festival!
    Si le grand prix remis à Baru me semble mérité (on peut tjrs en discuter), je trouve difficile de voir une cohérence dans tous les prix, et par dessus tous, le prix du meilleur album à Pascal Brutal. Je ne retire rien aux qualités précédemment cités à cet album, qui derrière un humour délirant, fait une critique des dérives de notre société, mais quand même!! Meilleure série aurait été peut-être une une idée plus judicieuse, n’en déplaise à Dodier. Je ne vois pas comment ce prix va apporter de nouveaux lecteurs à Pascal Brutal, comment les libraires vont pouvoir dire c’est « le meilleur album de l’année »!
    De plus, vous ne relevez même pas, que le prix du public, est un livre qui n’est même pas encore encore paru en France et que par conséquence personne n’a encore pu lire.
    Je veux bien qu’on anticipe sur la qualité de la série de Michel Rabagliati, mais quand même!
    Peti mention pour Dungeon Quest, qui est peut-être un très bon livre, mais qui me semble très spécial pour un prix spécial du jury! Bon, l’éditeur en vendra 100 de plus! (là je suis bassement mercantile, je retire cette dernière mention, même si c’est dur)
    Une dernière chose, le ministre de la culture s’est vu remettre le fauve d’honneur, mais en quel honneur, il serait bien intéressant de savoir en quoi il a œuvré pour la bande dessinée?
    Voilà, pardon pour mes interrogations, et mes piques, mais bon discutons!
    –Raphaël

  10. Raphaël

    @Benjamin Roure
    Je vous trouve un peu optimiste, et même dirais-je (non en fait je ne le dirais pas), mais peut-être un peu déférent envers ce festival!
    Si le grand prix remis à Baru me semble mérité (on peut tjrs en discuter), je trouve difficile de voir une cohérence dans tous les prix, et par dessus tous, le prix du meilleur album à Pascal Brutal. Je ne retire rien aux qualités précédemment cités à cet album, qui derrière un humour délirant, fait une critique des dérives de notre société, mais quand même!! Meilleure série aurait été peut-être une une idée plus judicieuse, n’en déplaise à Dodier. Je ne vois pas comment ce prix va apporter de nouveaux lecteurs à Pascal Brutal, comment les libraires vont pouvoir dire c’est « le meilleur album de l’année »!
    De plus, vous ne relevez même pas, que le prix du public, est un livre qui n’est même pas encore encore paru en France et que par conséquence personne n’a encore pu lire.
    Je veux bien qu’on anticipe sur la qualité de la série de Michel Rabagliati, mais quand même!
    Peti mention pour Dungeon Quest, qui est peut-être un très bon livre, mais qui me semble très spécial pour un prix spécial du jury! Bon, l’éditeur en vendra 100 de plus! (là je suis bassement mercantile, je retire cette dernière mention, même si c’est dur)
    Une dernière chose, le ministre de la culture s’est vu remettre le fauve d’honneur, mais en quel honneur, il serait bien intéressant de savoir en quoi il a œuvré pour la bande dessinée?
    Voilà, pardon pour mes interrogations, et mes piques, mais bon discutons!
    –Raphaël

  11. Cher Raphaël,
    il ne s’agit ni d’optimisme, ni d’angélisme, ni même de révérence.
    > sur Pascal Brutal : Je le répète, Pascal Brutal #3, que j’adore, n’est toutefois pas mon album préféré de l’année, et si j’avais fait partie de ce jury, j’aurais soutenu d’autres titres. Et effectivement, je lui aurais bien remis le prix de la série à la place. Dans cet article, je tente plutôt d’expliquer que le jury a fait un CHOIX fort, et c’est donc bien normal qu’il soit remis en question. À mon avis, pour lui, à ce moment-là, dans la sélection qui lui était soumise, et avec ce qu’il voulait exprimer, Pascal Brutal et son auteur se sont distingués des autres. Choisir un album populaire, alors que le Festival est régulièrement taxé d’élitisme, signifie quelque chose. Choisi un album qui dénonce avec humour et pertinence la politique menée en France depuis des années signifie quelque chose. Primer Riad Sattouf alors que de nombreux albums de cet auteur avaient déjà figuré en sélection, et qu’il n’avait jamais rien eu, n’est pas scandaleux. À partir de là, je n’écris à aucun moment que ce palmarès est celui que j’aurais aimé, mais j’écris que je le trouve cohérent, quand on le regarde dans son ensemble et qu’on ne se focalise pas seulement sur le Fauve d’or.

    > sur Dungeon Quest, il me semble que le prix spécial est adapté, car il est censé refléter un coup de coeur du jury, et que ce coup de coeur aille à un livre exigeant et sortant de sentiers battus me satisfait.

    > sur Paul à Québec, qui n’est pas encore publié en France, mais a convaincu environ 15000 lecteurs au Québec: on arrive là aux limites d’un système de sélection (vote internet ouvert à tous + délibération d’un jury de lecteurs lambda sur les titres ayant réuni le plus de suffrages). À ce sujet, je ne peux que vous encourager à lire le témoignage d’un des membres de ce jury chez nos confrères de du9, qui défend très bien son choix : http://www.du9.org/Plebiscite

    Par ailleurs, sur le Ministre de la Culture, je pense que ce Fauve d’honneur était tout à fait protocolaire; mais Frédéric Mitterrand est tout de même venu avec des bonnes nouvelles, précisant que le soutien de l’Etat au Festival serait renouvelé dans les années à venir.

  12. Cher Raphaël,
    il ne s’agit ni d’optimisme, ni d’angélisme, ni même de révérence.
    > sur Pascal Brutal : Je le répète, Pascal Brutal #3, que j’adore, n’est toutefois pas mon album préféré de l’année, et si j’avais fait partie de ce jury, j’aurais soutenu d’autres titres. Et effectivement, je lui aurais bien remis le prix de la série à la place. Dans cet article, je tente plutôt d’expliquer que le jury a fait un CHOIX fort, et c’est donc bien normal qu’il soit remis en question. À mon avis, pour lui, à ce moment-là, dans la sélection qui lui était soumise, et avec ce qu’il voulait exprimer, Pascal Brutal et son auteur se sont distingués des autres. Choisir un album populaire, alors que le Festival est régulièrement taxé d’élitisme, signifie quelque chose. Choisi un album qui dénonce avec humour et pertinence la politique menée en France depuis des années signifie quelque chose. Primer Riad Sattouf alors que de nombreux albums de cet auteur avaient déjà figuré en sélection, et qu’il n’avait jamais rien eu, n’est pas scandaleux. À partir de là, je n’écris à aucun moment que ce palmarès est celui que j’aurais aimé, mais j’écris que je le trouve cohérent, quand on le regarde dans son ensemble et qu’on ne se focalise pas seulement sur le Fauve d’or.

    > sur Dungeon Quest, il me semble que le prix spécial est adapté, car il est censé refléter un coup de coeur du jury, et que ce coup de coeur aille à un livre exigeant et sortant de sentiers battus me satisfait.

    > sur Paul à Québec, qui n’est pas encore publié en France, mais a convaincu environ 15000 lecteurs au Québec: on arrive là aux limites d’un système de sélection (vote internet ouvert à tous + délibération d’un jury de lecteurs lambda sur les titres ayant réuni le plus de suffrages). À ce sujet, je ne peux que vous encourager à lire le témoignage d’un des membres de ce jury chez nos confrères de du9, qui défend très bien son choix : http://www.du9.org/Plebiscite

    Par ailleurs, sur le Ministre de la Culture, je pense que ce Fauve d’honneur était tout à fait protocolaire; mais Frédéric Mitterrand est tout de même venu avec des bonnes nouvelles, précisant que le soutien de l’Etat au Festival serait renouvelé dans les années à venir.

  13. David

    Quelle injustice !! C’est Rebetiko qui est LARGEMENT l’album de l’année. Et quid de Blast ??
    Mais ils ont de la merde dans les yeux ou quoi ??

  14. David

    Quelle injustice !! C’est Rebetiko qui est LARGEMENT l’album de l’année. Et quid de Blast ??
    Mais ils ont de la merde dans les yeux ou quoi ??

  15. pascal

    Le plus désolant avec ce palmarès,c’est qu’au fond on s’en fout.Il n’est représentatif que de ceux(et pour ceux) qui l’ont fait.Comment croire en effet que sur les milliers d’albums parus cette année ce sont ces derniers (tous représentatif d’une  » certaine idée » de bd) qui sont les meilleurs. Et chaque année c’est pareil!
    Alors,c’est quoi au juste ce palmarès? Comme toujours, une vision partielle, partiale, et parcellaire d’un art la bd. Encore faut il s’entendre sur là où il se trouve l’art en bd:Pas sûr que ce soit à l’endroit où le mettent la prétendue élite(autoproclamée)qui reviens si souvent sur le tapis.Tiens l’élite a vous de trouver en quoi ils le sont l’élite,et au nom de quoi au nom de qui.
    C’est un palmarès qui semble convenir à du monde,mais ce monde en question fonctionnent tous sur le même schéma mental ( comprendre formatage de pensée).Hélas hélas,c’est souvent la seule voi(e)x qui se fait entendre,puisque c’est celle qui monopolise les médias.
    C’est pas autrement que la majorité agissante réussi à faire croire qu’elle est la majorité pensante.
    Là,on dépasse le cadre de la pensée unique et on se rapproche de la dictature de la pensée…
    Alors au final un palmarès plus représentatif de ce qu’il s’éfforce d’ignorer- et d’un système – que de ce qu’il montre.
    Mais rien de grave en fait, on peut aimer la bd en général et se contrefoutre d’Angoulème et de ses prix en particulier,a moins que le prét à penser soit pour vous!!
    Quant au mot ouverture,s’il vous plait!!!

  16. pascal

    Le plus désolant avec ce palmarès,c’est qu’au fond on s’en fout.Il n’est représentatif que de ceux(et pour ceux) qui l’ont fait.Comment croire en effet que sur les milliers d’albums parus cette année ce sont ces derniers (tous représentatif d’une  » certaine idée » de bd) qui sont les meilleurs. Et chaque année c’est pareil!
    Alors,c’est quoi au juste ce palmarès? Comme toujours, une vision partielle, partiale, et parcellaire d’un art la bd. Encore faut il s’entendre sur là où il se trouve l’art en bd:Pas sûr que ce soit à l’endroit où le mettent la prétendue élite(autoproclamée)qui reviens si souvent sur le tapis.Tiens l’élite a vous de trouver en quoi ils le sont l’élite,et au nom de quoi au nom de qui.
    C’est un palmarès qui semble convenir à du monde,mais ce monde en question fonctionnent tous sur le même schéma mental ( comprendre formatage de pensée).Hélas hélas,c’est souvent la seule voi(e)x qui se fait entendre,puisque c’est celle qui monopolise les médias.
    C’est pas autrement que la majorité agissante réussi à faire croire qu’elle est la majorité pensante.
    Là,on dépasse le cadre de la pensée unique et on se rapproche de la dictature de la pensée…
    Alors au final un palmarès plus représentatif de ce qu’il s’éfforce d’ignorer- et d’un système – que de ce qu’il montre.
    Mais rien de grave en fait, on peut aimer la bd en général et se contrefoutre d’Angoulème et de ses prix en particulier,a moins que le prét à penser soit pour vous!!
    Quant au mot ouverture,s’il vous plait!!!

  17. Francois Pincemi

    La prétendue élite auto-proclamée, celle des zozos prétentieux adeptes de la censure du politiquement correct, mérite d’etre remise à sa place: celle des livres qui se vendent si mal qu’à défaut d’etre subventionnée, leur fabrication serait inenvisageable. La BD populaire a charmé des générations entières de lecteurs, les auteurs d’aujourd’hui nous proposent des récits ennuyeux qui ont de la chance à se vendre à plus de 3000 exemplaires, si j’en crois mon libraire.
    Pascal Brutal se vend de façon correcte, mais Sattouf s’amuse plus avec le cinéma qui rapporte bien plus. Rebetiko est un album original et courageux. Jerome K Jerome est une bonne série.
    Voila, voila, je vous laisse, je vais me coucher. On m’a offert l’album du Marsu pour la Saint Valentin, je vais le relire à genoux. Puisse mon exemple inspirer tout ces jeunes créateurs en manque d’inspiration ou de talent!!

  18. Francois Pincemi

    La prétendue élite auto-proclamée, celle des zozos prétentieux adeptes de la censure du politiquement correct, mérite d’etre remise à sa place: celle des livres qui se vendent si mal qu’à défaut d’etre subventionnée, leur fabrication serait inenvisageable. La BD populaire a charmé des générations entières de lecteurs, les auteurs d’aujourd’hui nous proposent des récits ennuyeux qui ont de la chance à se vendre à plus de 3000 exemplaires, si j’en crois mon libraire.
    Pascal Brutal se vend de façon correcte, mais Sattouf s’amuse plus avec le cinéma qui rapporte bien plus. Rebetiko est un album original et courageux. Jerome K Jerome est une bonne série.
    Voila, voila, je vous laisse, je vais me coucher. On m’a offert l’album du Marsu pour la Saint Valentin, je vais le relire à genoux. Puisse mon exemple inspirer tout ces jeunes créateurs en manque d’inspiration ou de talent!!

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