Angoulême 2012 : l’expo Taïwan, un océan de bandes dessinées
Nouveau pays asiatique invité par le Festival international de la bande dessinée d’Angoulême : Taïwan.
Après la Chine, la Corée, ou Hong Kong l’an dernier (pour une très bonne expo), le Festival d’Angoulême a ouvert ses portes à l’île de Taïwan, et à son « océan de bande dessinées », selon le titre de l’exposition, qui se tient dans la cour de l’hôtel de ville. En termes de dimension, on est plus proche du petit étang que de l’océan, mais bon.
Le travail d’une vingtaine d’artistes est présenté ici, dans un parcours à la fois chronologique et thématique : le « courant d’argent » (1950-1967) où la BD est un support « éducatif » incontournable ; le « courant d’or » (1985-1999), porté par l’essor des mangas importés et le développement des magazines de BD; et la « nouvelle vague Mix », de 2000 à aujourd’hui, où le multimédia prend le pas sur le papier. On y parle aussi d’écologie et de croisement entre la BD et la musique, la BD et le cinéma, la BD et la science…
Mais il faut un peu se raconter l’histoire tout seul, les panneaux (outre ceux concernant les auteurs eux-mêmes, relativement détaillés) étant assez pauvres en information. On n’est clairement pas dans une exposition historique, mais bien dans une démonstration assez lisse d’un art local pourtant débordant d’énergie.
Au final, on a un peu l’impression de se retrouver dans une sorte de grande librairie, pleine de livres qu’on ne peut pas lire faute de maîtriser la langue. Mais les plus pointus des lecteurs – et surtout des éditeurs – trouveront sans doute quelques pépites à importer dans nos frontières. Et dans ce cas, la machine de guerre économique taiwanaise aura réussi son pari : se faire connaître et toucher un nouveau public, mondial.
Photos © BoDoï
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