Angoulême 2013 : l’expo Albert Uderzo
Pour sa 40e édition, le Festival d’Angoulême en a fait son invité d’honneur. Récompensé en 1999 du prix du Millénaire (grâce à Frank Margerin, Grand Prix cette même année, et qui s’étonnait de ne jamais l’avoir vu honoré), Albert Uderzo – qui laisse la main à Jean-Yves Ferri, au scénario, et Conrad, au dessin, pour le 35e Astérix – est le sujet d’une exposition à la Cité, « Uderzo in extenso ».
On s’attend donc à une rétrospective riche et monumentale, à la mesure d’une carrière exceptionnelle, marquée par une collaboration longue durée avec le scénariste René Goscinny. Las, le résultat n’est pas à la hauteur. Dans un (trop ?) vaste espace, flottent quatre thématiques : la mise en scène, le mouvement, les caractères et atmosphères. Ce qui frappe d’abord, c’est le peu de planches originales montrées. Le visiteur se voit présenter énormément de reproductions – en couleurs et de belle taille, la plupart autour des irréductibles Gaulois.
La carrière et la technique d’ Uderzo sont balayées : de ses dessins de jeunesse, signés Al Uderzo – pour faire comme les Américains -, à la profusion d’aventures d’Astérix, en passant par d’autres collaborations, comme celle avec Jean-Michel Charlier pour Tanguy et Laverdure. On s’amuse de l’arbre à bulles qui regroupe d’énormes phylactères, on apprécie les mises en scène lumineuses de certaines cases. Mais, dans l’ensemble, l’exposition déçoit : trop légère, trop rapide. Elle laisse un net goût de trop peu.
Photos © BoDoï.
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