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4 Comments

Angoulême 2013 : pronostics pour un palmarès

31 janvier 2013 |

Le 40e Festival international de la bande dessinée d’Angoulême s’ouvre ce jeudi, et remettra ses prix le dimanche 2 février. Alors qu’une nouvelle liste, plus restreinte, de trophées a été constituée cette année, faisons le point sur les favoris et les outsiders pour ces Fauves 2013.

Maquette_100x210_OK_cultura_10x21_SOPour rappel, le grand jury de cette 40e édition du Festival d’Angoulême (qui distingue les prix de la sélection officielle et de la sélection patrimoine) est présidé par Jean-Claude Denis, lauréat du Grand Prix l’an dernier. Il comprend aussi deux auteurs (Jessica Abel et Jean-Yves Ferri), deux libraires (Séverine Marque et Sarah Vuillermoz) et deux « personnalités qualifiées » (Pierre Lescure et Denis Olivennes). Le jury polar SNCF est indépendant et celui de la sélection jeunesse est composé d’enfants de 8 à 12 ans.

Compte tenu de la personnalité et de la carrière de Jean-Claude Denis, on pourrait imaginer une orientation des récompenses vers de la BD à l’écriture léchée, aux idées de scénario originales, au graphisme sobre et soigné. Ce n’est que pure spéculation, bien sûr, mais la personnalité du président peut être déterminante. Souvenez-vous, l’an dernier, Art Spiegelman (et son jury) distinguaient : un album à la première personne consacré à Israël (Chroniques de Jérusalem), un auteur choisi par Spiegelman dans son musée personnel (Jim Woodring), une oeuvre parlant d’histoire post-Seconde Guerre mondiale et de bande dessinée (Une vie dans les marges), un récit autobiographique d’une jeunesse âpre (T.M.L.P.) et une fantaisie sexuelle (Teddy Beat), deux titres issus de petits éditeurs… Cette sélection reflète bien les goûts d’auteur et d’éditeur de Spiegelman. Le président compte, c’est certain.

Cette année, sans doute plus de classicisme et de sobriété donc, mais aussi une inclinaison pour l’humour et les choses rock’n’roll, tout ce qui fait le charme de l’oeuvre de Jean-Claude Denis. Tentons de dessiner quelques tendances (pour voir toutes les sélections officielles, cliquez ici) :

Avant la cérémonie de remise des prix. Les Fauves en coulisses.

– pour le prix Patrimoine : la compétition est rude tant le niveau est élevé, mais il semble que les intégrales Uderzo, Krazy Kat et Terry et les pirates forment le tiercé de tête.

– pour le prix Révélation : si le dessin ultra dynamique de Jérémie Moreau sur Le Singe de Hartlepool en fait un sérieux challenger, l’audace et la qualité maniaque du travail de l’Américain Anders Nilsen (ainsi que sa présence à Angoulême cette année) pour Big Questions le posent en favori.

– pour le prix de la série : plusieurs séries déjà nommées à Angoulême sont de retour cette année. Le feuilleton fleuve Walking Dead et le troublant manga Soil, notamment. Mais la trilogie L’Or et le sang, nommée à chaque fois depuis son premier tome, semble bien placée: ce serait un choix à la fois grand public et exigeant, l’oeuvre d’auteurs en plein boom (Merwan, Fabien Nury, Fabien Bedouel…) autour d’un genre (la guerre) classique en bande dessinée. Et ce serait le moment où jamais.

– pour le prix spécial du jury : difficile de faire des pronostics sur le coup de coeur d’un jury, le choix affectif… Mais peut-être que la poésie d’un Jon McNaught (Automne), l’humour d’un Brüno (Lorna) ou l’engagement graphique de Blexbolex (Hors zone) sauront toucher le coeur du jury.

– pour le Fauve d’or du meilleur album : écriture léchée, idée originale, graphisme soigné… Si telles sont les lignes directrices qui guideront le choix du jury de Jean-Claude Denis, il se pourrait bien que Aâma T2 de Frederik Peeters ou pourquoi pas le consensuel Daytripper de Fabió Moon et Gabriel Bá décrochent la timbale. À moins que le déstabilisant Vingt-trois prostituées, sérieux outsider de cette édition 2013, ne coiffe tout le monde au poteau.

Et vous, qui choisiriez-vous ?

Images © FIBD/9eART+ : dessin Lewis Trondheim – photo  J.F Alvarez

Commentaires

  1. Loleck

    Pour le fauve d’or, j’aimerais bien « La Ruche » de Burns, pour le coup pas suffisamment consensuel peut-être. Ou le « Quai d’Orsay » de Blain et Lanzac, franchement poilant et intelligent. Après, d’autres BD sont de qualité (Big Questions, Hors-Zone, Demain, demain…) même si ce prix reste finalement assez anecdotique (sûrement pas pour les éditeurs et les libraires, je vous l’accorde…).

  2. méko

    OUaip ben poru le patrimoine j’espere quand même une surprise avec 2001 nights stories…

  3. Francois Pincemi

    J’ai feuilletté 23 prostituées, c’est quand même trés moche et plutôt ennuyeux….et puis depuis quand un auteur se vante t’il d’avoir des relations tarifées? ah oui, c’est lui qui a lu Playboy des années, même que ça l’avait traumatisé….

  4. BEDELAND

    de toutes facon le grand prix d angouleme c est devalue de lui meme a force de consacrer des albums marginaux .
    ca fait dix ans que le soit disant meilleur album est tres particulier exception faites peut etre du combat ordinnaire mais 5000 KM secondes est tres pauvre et que dire de chroniques de jerusalem ouvrage surcoté par la critique et tres egocentrique quand a chris ware et son jimmy korrigan faut quand meme penser que le fauve d or est censé representer une profession pendant un an alors messieur les jury arretons de vouloir primer les sois disant bd graphique chaque annee essayez de panacher un peu les laureats
    je suis libraire de bd et je ne me reconnais pas du tout dans le palmares des dix dernieres annees .
    je ne dis pas que les bd graphiques sont pas bien je dis simplement arretons de primer le genre systematiquement
    tiens lisez un printemps a tchernobyl d emmanuel lepage (absent des nominees) c est la bd qui m a le plus emballe en 2012

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