Angoulême 2014 : le palmarès
Le 41e Festival international de bande dessinée d’Angoulême s’est conclu dimanche, en dévoilant son palmarès récompensant les meilleurs albums de l’année.
Grand Prix de la ville d’Angoulême: Bill Watterson
Fauve d’or Prix du meilleur album : Come Prima (Alfred – Delcourt) (lire l’interview d’Alfred)
Prix jeunesse: Les Carnets de Cerise #2, de Joris Chamblain et Aurélie Neyret (Soleil/Métamorphose)
Fauve polar SNCF: Ma révérence (Rodguen et Wilfrid Lupano – Delcourt) (lire l’interview des auteurs)
Prix du public Cultura: Mauvais Genre (Chloé Cruchaudet – Delcourt) (lire l’interview de l’auteure ici)
Prix Patrimoine : Cowboy Henk (Herr Seele et Kamagurka – FRMK)
Prix Révélation : Mon ami Dahmer (Derf Backderf – çà et là) et Le Livre de Léviathan (Peter Blegvad – L’Apocalypse)
Prix de la série : Fuzz et Pluck #2 (Ted Stearn – Cornélius)
Prix spécial du jury : La Propriété (Rutu Modan – Actes Sud)
Prix de la BD alternative : Un fanzine carré (Hécatombe)
-
C’est cool pour Watterson, ça va nous faire une belle affiche!
-
Assez consterné par ce palmarés, quand on regarde de prés, on voit que le Grand Prix a été attribué à un américain qui a arrété sa série il y a plus de quinze ans, et qui depuis vit reclus, à l’écart des mondanités, grâce à ses droits d’auteurs sous forme de recueil de strips.
Le prix Patrimoine va à Kamagurka qui a beaucoup publié dans les journaux du Square (HK, Charlie mensuel), mais dont les livres se vendent fort peu par chez nous (on les trouve assez facilement chez les soldeurs). Les deux prix révélations sont des reprises de strips anglais publiés au cours des années cinquante ou la traduction d’un livre paru aux Etats Unis (Dahmer).
Prix de la série (brêve avec deux tomes seulement, mais épais); Fuzz and Pluck deviennent en contre-pêtant Fuck and Pluzz… une série assez drôle, mais il s’agit encore de traduction de bd américaines, je crois. Pour le prix de la BD alternative (pour ne pas dire expérimentale. Un livre-objet qui s’ouvre dans tous les sens à 66 euros? ça aurait été plus drôle à 69, arf arf), là on est allé le décerner à des suisses francophones. Tout de même….
Il y aune volonté assez claire, me semble t(il, de vouloir internationaliser le palmarés, mais cela se passe au détriment de notre propre production. Il y a trois cent éditeurs en France et en Belgique, là, un seul tire l’essentiel des marrons du feu, avec quatre titres nominés (dont celui déjà remarqué de la charmante Chloé!°). Et quid de la production de maisons comme Casterman, Dargaud Dupuis Lombard, Humanos, Glénat? Ce sont eux qui favorisent la création, alors que là on a préféré encourager des traductions ou des reprises d’oeuvres déjà existantes par ailleurs…. Je précise tout de suite que je ne suis pas un adepte des thèses du front national, et que j’apprécie autant les belges wallons que les français. Ce qui nous rassemble est l’unité de la langue française et de la culture bédéphile, et non la stricte nationalité, bien évidemment. -
@Pincemi: Festival international de la bande dessinée d’Angoulême, depuis 1974 peut-être que ce serait pas mal en effet que le festival mérite son nom et soit en effet un peu plus international
Commentaires