Angoulême 2016 : l’expo Lastman Universe
Depuis le lancement de la série en 2013, le bolide Lastman est lancé à 200 km/h, piloté avec enthousiasme et talent par le trio d’auteurs, Balak, Bastien Vivès et Michaël Sanlaville. Et ce n’est pas en 2016 que l’équipe va lever le pied ! Un huitième tome vient tout juste d’être livré, un jeu vidéo sera bientôt disponible, une série sera à l’antenne de France Télévision à l’automne prochain et une exposition, Lastman Universe, est présentée cette année au 43e festival de la BD d’Angoulême. L’occasion est idéale de marquer le coup d’envoi d’une année riche en émotions et en surprises.
Au sein du Quartier Jeunesse, à côté des planches d’enfants de la France entière qui s’exposent dans les allées du Concours de la BD scolaire, les festivaliers sont invités à entrer dans l’univers de Lastman. Cette exposition phare de la programmation jeunesse 2016 était fort attendue par les nombreux fans dans de la série. À en voir l’euphorie et l’enthousiasme dans les différentes salles qui la composent, on peut dire que le succès est au rendez-vous.
On commence la visite par un face à face avec la statue, grandeur nature, de Richard Aldana. Planté là au milieu des grands panneaux qui permettent de faire connaissance avec les protagonistes de la série, le boxeur attend les visiteurs pour en découdre. Un peu plus loin, on découvre deux bornes, façon jeux d’arcades qui permettent, en avant-première, de s’affronter en dual dans Last Fight, le jeu vidéo inspiré de la série et qui sera prochainement disponible pour le grand public.
C’est ensuite un léger retour au calme qui est proposé avec un passage dans une salle obscure où à l’aide d’une lampe de poche, les plus curieux pourront se perdre dans les sous-sols d’Iguana Bay. La visite se poursuit et se termine dans un espace plus explicatif où on en apprend un peu plus sur les méthodes de travail du trio d’auteurs, qui d’ailleurs assure tous les jours à 14h une démonstration de dessins sur les immenses tablettes graphiques installées sur place.
L’ultime salle de l’exposition offre l’occasion de voir s’animer les personnages avec la projection d’un petit teaser au format « animactic » qui dévoile l’esprit de la série ados/adulte que l’on pourra découvrir à la télévision d’ici quelques mois. Dynamique, colorée et interactive, cette exposition est à ne pas rater pour ceux et celles qui sont dans les parages.
Quant à ceux qui n’ont pas la chance de pouvoir faire la visite en direct, ils peuvent se consoler et participer à leur façon en allant faire un tour sur le site internet créé pour l’occasion, où il est possible de poster des « fan-arts » ou des histoires. Il y a aussi des choses à voir sur la nouvelle formule de la plateforme Delitoon qui propose notamment le tome 8 de la série en numérique et en couleurs.
Ce dernier épisode, qui vient juste de débarquer en librairies, est certainement le plus décapant de la série. Le second cycle s’était ouvert de manière assez tranquille sur les retrouvailles entre Adrian et Richard et l’émancipation d’Élorna. Ce nouveau tome vient mettre de l’huile dans les rouages de l’intrigue globale, et ajoute au mystère qui plane sur la Vallée depuis le début de l’histoire. On passe irrémédiablement un cap et en dévorant les 216 pages qui composent cet album : le lecteur a véritablement la sensation que la vitesse supérieure est enclenchée. Il restera, après ce volume, quatre rendez-vous pour clore cette saga annoncée en 12 épisodes. Il n’y a donc plus de temps à perdre ! Plus violent et plus adulte, le scénario ne ménage pas une seconde de répit et on passe de révélation en révélation, sans oublier de bonnes bastons et un peu de sexe au passage.
Alors qu’ils préparent en parallèle quelques surprises – on parle de séries spin-off –, Balak, Vivès et Sanlaville sont toujours aussi efficaces dans cette étonnante aventure éditoriale qui ouvrira peut-être la voie à d’autres initiatives.
Lastman #8
Par Balak, Vives et Sanlaville. Casterman, 12,50 €, le 20 janvier 2016.
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