Angoulême 2017 : l’expo Will Eisner
Will Eisner, génie de la bande dessinée américaine ? On peut sans nul doute le penser, après une visite de l’exposition que lui consacre le musée de la bande dessinée à Angoulême. Bellement scénographié par l’atelier Lucie Lom (dont fait partie l’auteur Marc-Antoine Mathieu), l’accrochage de planches et documents originaux met en avant deux périodes créatives intenses dans la carrière de l’artiste américain (1917-2005).
Lui qui dessinait très jeune — voir la maturité de ses portraits ou paysages, réalisés alors qu’il était adolescent — se lance en 1940 dans une série à succès, The Spirit. Cette oeuvre de genre, mettant en scène un détective, est le lieu pour lui d’expérimentations graphiques : il joue d’ironie, casse la manière d’exposer le titre, manie le noir et blanc de façon magistrale.
A la fin des années 70, il amorce une seconde période brillante : Will Eisner s’épanouit dans ce qu’on appelait pas encore tout à fait franchement le roman graphique, publiant Un pacte avec Dieu, puis L’Appel de l’espace, Affaires de famille, Petits miracles… L’exposition réussit à nous plonger dans un univers d’une amusante noirceur, jouant sur les lumières, construisant des docks fictifs, ou encore une scène de crime. Une immersion réussie dans l’univers bi-face d’un grand créateur.
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Photos © BoDoï.
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