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Angoulême 2018 : Corben, Guibert et Ware en lice pour le Grand Prix

16 janvier 2018 |

grand-prix-angoulmeme-2018-finaleLes auteurs ont voté : le prochain Grand Prix du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême sera Richard Corben, Emmanuel Guibert et Chris Ware.

À l’issue du premier tour de scrutin, lors duquel les auteurs de bande dessinée professionnels pouvait choisir 3 noms sans ordre de préférence, deux auteurs américains, Richard Corben et Chris Ware, et le Français Emmanuel Guibert sont arrivés en tête. Ils sont donc qualifiés pour le second tour, qui se déroule toujours en ligne, jusqu’au 21 janvier inclus. Qui succédera à Cosey ? Réponse le mercredi 24 janvier.

Richard Corben, maître ès SF et fantastique

Né en 1940 à Anderson, dans le Missouri (États-Unis), Richard Corben est célèbre pour ses histoires horrifiques, publiées notamment dans les magazines Creepy et Eerie. En France, l’éditeur Delirium a d’ailleurs compilé certains de ces récits courts. Son style à la fois ultra réaliste et assez bizarre est très caractéristique, notamment par l’utilisation de la couleur à l’aérographe. eeriecreepiecorbenPopularisé en France par le magazine Métal Hurlant, puis chez lui dans la version américaine du magazine, Richard Corben est devenu dans les années 70-80 une icône de la contre-culture de l’époque et une référence dans le genre fantastique et la SF. Outre ses récits d’horreur (La Saga de Den, Ratgod, Esprit des morts, Ragemoor…) et ses adaptations d’Edgar Poe, il a collaboré à Hellboy ou aux séries Luke Cage, Hulk ou The Punisher.

Chris Ware, l’architecte obsessionnel

L’autre américain en lice est plus jeune. Né en 1967, Chris Ware est une figure incontournable de la bande dessinée contemporaine. Il démarre tôt dans la revue RAW d’Art Spiegelmann et Françoise Mouly, puis pose les bases, dans les années 1990, de son univers gigogne fascinant des Acme Novelty. Revue d’aspect et de format changeants, au graphisme léché et au dessin d’une minutie obsessionnelle. Il y développe un monde contemporain troublant et dépressif, peuplé de personnages mal à l’aise en société, tels Rusty Brown ou Jimmy Corrigan, voire Quimby the Mouse. Publié en France par Delcourt, il a été récompensé deux fois à Angoulême, du prix du meilleur album en 2003 pour Jimmy Corrigan et du prix spécial du jury en 2015 pour l’imposant livre-objet Building Stories. Il figurait déjà dans les trois finalistes l’an dernier, avec Larcenet et Cosey.

building_stories_bebe

martha_et_alanEmmanuel Guibert, l’exigence et la douceur

Né en 1964 à Paris, Emmanuel Guibert impressionne d’abord par le trait ultra-réaliste de Brune, avant d’opter pour un graphisme beaucoup plus épuré dans La Guerre d’Alan (L’Association), long récit témoignage basé sur la vie d’un ancien soldat américain de ses amis (dont il continuera de creuser le passé dans L’Enfance d’Alan et Martha et Alan). Autre documentaire marquant de son époque : Le Photographe, basé sur le travail photographique de Didier Lefèvre (récompensé à Angoulême en 2007). Il a créé avec Joann Sfar Les Olives noires, La Fille du professeur et la série jeunesse Sardine de l’espace. En jeunesse, il écrit aussi Ariol pour Marc Boutavant. On lui doit également l’atypique Japonais. Célébré par le festival BD Boum de Blois, cet auteur complet au travail d’une grande sensibilité et d’une grande intelligence a été honoré l’an dernier du Prix René Goscinny, et sera donc exposé cette année à Angoulême.

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