Angoulême 2018 : l’expo Naoki Urasawa
Les gros événements de l’année à Angoulême sont japonais : à côté de la remarquable exposition Osamu Tezuka, dont vous reparlerons très bientôt, celle consacrée à l’art de Naoki Urasawa fera date.
Conçue, en lien direct avec l’auteur, de manière antéchronologique, l’exposition installée à l’espace Franquin d’Angoulême attaque donc par la prochaine BD d’Urasawa, Mujirushi – Le Signe des rêves, à paraître chez Futuropolis. Un mur de planches originales, sobrement introduit, et voilà le lecteur-visiteur happé par le rythme et l’évidence du trait, conçus par un dessinateur insatiable et un narrateur né. Le reste de l’expo se déroule sur le même modèle, autour des grands titres de l’oeuvre d’Urasawa : Monster, 20th Century Boys, Pluto, Master Keaton, Billy Bat, mais aussi les plus anciens Happy!, Pineapple Army ou sa série sur le judo Yawara!. Et bonne idée, pour s’immerger pleinement dans ces mondes: les bulles en japonais ont été recouvertes de leur traduction française.
En plus d’un nombre impressionnant de planches originales et de quelques cahiers d’écolier surdoué, des dizaines de pages de story-board et de recherches de personnages, viennent éclairer le travail de l’auteur. Ainsi que des panneaux didactiques très fournis qui font ressortir des thèmes récurrents dans l’oeuvre d’Urasawa – le mal, l’identité, l’enfance, les murs… – et permettent ainsi de construire des ponts entre tous ses mangas, comme autant de portes d’entrée dans ceux-là. Pour en savoir plus sur la carrière d’Urasawa, lisez l’article que Rémi I. lui a consacré.
Voici donc quelques images d’une des expos les plus excitantes de cette 45e édition du Festival, qui sera ensuite montée à Paris, à l’Hôtel de Ville, du 13 février au 31 mars.
Photos © BoDoï
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