Angoulême 2019 : l’expo Jérémie Moreau
Fauve d’or l’an dernier pour La Saga de Grimr, Jérémie Moreau est honoré par le 46e Festival international de la bande dessinée d’Angoulême d’une exposition qui revient sur sa « saga » : un parcours éclair en cinq livres lumineux et sensibles.
Tout commence par les concours de la BD scolaire, puis des jeunes talents d’Angoulême : Jérémie Moreau a candidaté très jeune dans l’objectif de remporter ces prix décernés par le festival de ses rêves. Et il y parvient ! C’est ce qui valide sa vocation – et son talent, il n’y a qu’à voir les planches de ces histoires courtes présentées dans l’expo – pour la bande dessinée. Même si Jérémie Moreau a commencé dans le dessin animé.
C’est le scénariste Wilfrid Lupano qui lui met le pied à l’étrier du monde professionnel, en lui donnant l’histoire du Singe de Hartlepool. Une rencontre décisive, puisque le scénariste lui donnera de précieux conseils pour écrire son projet ambitieux et complexe Max Winson (relire l’interview qu’il nous avait accordée à la sortie de cette épatante histoire d’un joueur de tennis). Ensuite, Jérémie Moreau adapte le roman jeunesse Tempête au haras de Chris Donner, avant de s’attaquer à La Saga de Grimr, formidable histoire d’un orphelin à la force prodigieuse dans l’Islande médiévale.
L’exposition présentée cette année à Angoulême présente des originaux de tous ces albums, ainsi que des travaux de recherche et dévoile même quelques carnets de l’auteur. Ainsi que ses projets d’après Grimr : une auto-fiction avortée, car échafaudée dans une période de doute sur sa capacité à séduire critiques et lecteurs avec ses albums (c’était avant le Fauve d’or), et surtout Penss et les plis du monde, son prochain livre à paraître chez Delcourt. Le destin d’un homme de la préhistoire, pas doué pour chasser mais avide de comprendre le monde et la nature. Jérémie Moreau présente aussi le long-métrage d’animation qu’il prépare avec sa compagne Lucrèce Andreae, Bergeronnette.
Photos © BoDoï
Publiez un commentaire