Angoulême 2020 : l’expo Kirkman
C’est sans doute l’exposition la plus fun et spectaculaire du 47e Festival international de la bande dessinée d’Angoulême : « Robert Kirkman, Walking Dead et autres mondes pop » déploie à la médiathèque l’Alpha une scénographie musclée et réjouissante.
Bienvenue en enfer. Ainsi démarre l’exposition consacrée aux grandes séries du scénariste américain Robert Kirkman, publiées en France par Delcourt. L’enfer, c’est le monde après une catastrophe inconnue : les zombies se répandent sur la planète. L’exposition projette le visiteur dans une clinique abandonnée, celle où Rick, le héros de Walking Dead, se réveille, seul, au tout début de la série, avant de prendre connaissance du cataclysme. Des reproductions et agrandissements de dessins et planches s’incrustent dans ce décor immersif ébouriffant, porté une bande-son en rock et requiem. Et attention, au détour d’un couloir, les zombies essaient de rentrer – l’effet porte qui bouge toute seule, doublé par des cris, est saisissant.
La suite de l’exposition est tout aussi réussie, avec des plongées intéressantes au sein de Invincible (ou la relecture du mythe super-héroïque par Robert Kirkman, dessinée par Cory Walker), l’horrifique Outcast (dessiné par Paul Azaceta), la fresque SF Oblivion Song (dessinée par Lorenzo de Felici). Une pièce est réservée au Petit musée des horreurs, avec quelques-unes des planches les plus gores de l’univers de Kirkman, avant de découvrir une poignée d’originaux de Walking Dead de Charlie Adlard (toutefois moins impressionnants que ceux présentés à Lyon l’an dernier).
Après Batman l’an dernier au même endroit, le Festival d’Angoulême prouve qu’il peut monter des expositions XXL autour de séries pop majeures. Bravo.
Photos © BoDoï
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