Angoulême 2022 : l’expo René Goscinny
Avec l’installation conçue par Loo-Hui Phang, c’est une autre grande exposition dédiée au métier de scénariste que propose le 49e Festival d’Angoulême. Et pas n’importe lequel, sans doute un des plus grands d’entre eux : René Goscinny.
Pour plonger dans l’itinéraire de l’auteur d’Astérix et du Petit Nicolas, l’exposition choisit l’axe de l’exercice de la profession, de l’invention même du métier de scénariste de bande dessinée, plutôt que celui du coeur des idées d’histoires et de bons mots du comparse d’Uderzo ou Morris. Avec notamment des focus importants sur le choix de carrière et la défense, parfois âpre, des droits des auteurs.
Dans les larges allées du Musée d’Angoulême se déploie une scénographie imposante et souvent très originale, composée par exemple de nuages de mots et d’onomatopées en papier découpé, ou de vitrines à l’éclairage dynamique. Mettant en valeur son travail acharné de Goscinny, de ses premiers pas de dessinateur (avec une adaptation littéraire dont personne n’a identifié la source) jusqu’aux géniales mises en scène d’Astérix, en passant par Jehan Pistolet, Oumpa-Pah, Modeste et Pompon, Lucky Luke, ou les Dingo Dossiers.
En fin de parcours, avant une salle toute entière dédiée à La Serpe d’or, on trouve aussi quelques traces des années 1960-70, et du vent de modernité qui souffla sur la BD. Avec notamment une émouvante lettre de Gotlib à Goscinny, peu après son départ de Pilote pour fonder L’Écho des savanes.
La poignante lettre d’amitié de Gotlib à Goscinny circa 1972, après son départ de Pilote pour confonder L’Echo des savanes. #expoRenéGoscinny #FIBD2022 #BD pic.twitter.com/QStZm4bAdy
— Laurence Le Saux (@LaurenceLeSaux) March 16, 2022
L’exposition se conclut par un florilège des calembours et trouvailles langagières de l’auteur, et par la représentation d’un atelier fantasmé, convoquant l’univers foisonnant de René Goscinny. Comme un point d’orgue à un parcours muséal riche, plein d’idées dans sa conception scénographique, et mettant bien en valeur des trésors de la bande dessinée franco-belge.
Photos © BoDoï
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