Le 50e Festival international de la bande dessinée d’Angoulême a choisi pour thème d’une grande exposition collective, la couleur. Ou comment les grands auteurs, mais aussi les coloristes, abordent cette composante non seulement esthétique mais narrative des albums de bande dessinée.

Pour sa première édition, ce qui s’appelait encore le « Salon international de la bande dessinée » consacrait une exposition à l’esthétique du noir et blanc. En miroir et en contrepied, 50 ans plus tard, le FIBD met en lumière la couleur, ses techniques et son potentiel narratif. Pour ce faire, au sein d’un circuit scénographique sobre et limpide, permettant de circuler librement et ne s’attardant guère sur la partie historique, scientifique et symbolique, l’exposition « Couleurs! » dévoile une foisonnante et pertinente sélection de planches originales de nombreux auteurs, et de reproductions pour ceux n’utilisant que l’outil numérique. De Winsor McCay à Elene Usdin, de Lorenzo Mattotti à Jérémie Moreau, de Brecht Evens à Martin Panchaud, de Léonie Bischoff à Emil Ferris, c’est un feu d’artifice pour tout amateur de belles images et de teintes vibrantes.

Le parcours dévoile aussi les coulisse du métier de coloriste, avec la présentation du travail d’Isabelle Merlet, pour Blutch, les Kerascoët, ou Catherine Meurisse. Et le film Les Couleurs de la page 52, d’Avril Tembouret, sur la création par Évelyne Tranlé des couleurs d’une page de Valérian de Jean-Claude Mézières et Pierre Christin.

Photos © BoDoï

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