Angoulême 2023 : l’expo Marguerite Abouet
Au sein de son quartier jeunesse, le 50e Festival international de la bande dessinée d’Angoulême met à l’honneur Marguerite Abouet, la scénariste ivoirienne de Aya de Youpougon et Akissi notamment.
Au fil d’une exposition qui se veut accessible à la fois aux enfants et aux grands, qui tente de plonger le visiteur dans l’ambiance du quartier de Yopougon à Abidjan, on découvre l’histoire et le travail de Marguerite Abouet, déracinée de sa Côte d’Ivoire chérie à 12 ans, et envoyée chez un grand-oncle à Paris. Puis comment elle a trouvé dans sa verve et ses souvenirs une voie d’expression singulière, en racontant ses histoires aux enfants qu’elle gardait pour gagner quelques sous.
C’est la rencontre avec Clément Oubrerie qui fut décisive : ensemble ils mis en bandes dessinées les récits de l’Ivoirienne, qui brossaient une Afrique enjouée et positive, à rebours des clichés pessimistes habituels. Ils ont proposé une histoire de petit fille aux éditions Gallimard, qui ont préféré les aiguiller sur une saga plus adulte : Akissi fut d’abord abandonné au profit d’Aya de Yopougon, avant d’être relancé quelques années plus tard sous le pinceau de Mathieu Sapin (l’expo montre les deux versions d’une même saynète, par les deux dessinateurs). Par la suite, Marguerite développe la triologie Bienvenue (qui se déroule à Paris, dessinée par Singeon) et la série polar Commissaire Kouamé (dessinée par Donatien Mary).
En plus de montrer quelques objets souvenirs de Marguerite Abouet, et ses carnets où elle découpe et imagine ses histoires, l’exposition dévoile les carnets de ses dessinateurs, avant de proposer des activités ludiques pour petits et grands, un focus sur l’engagement pour les femmes, les enfants et la lecture en Afrique de l’autrice. Et de se conclure sur la projection d’extraits des dessins animés Aya de Youpougon et Akissi, et de faire humer les parfums de la cuisine ivoirienne…
Photos © BoDoï
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