Antoine et la fille trop bien
Antoine est un jeune garçon plutôt sage, raisonnable, intelligent, curieux et respectueux. Il collectionne un certain nombre de qualités qui font de lui le petit favori de la mère. Ce qui n’est pas le cas, loin de là, de Guillaume, son aîné qui, à quelques nuances près, est son parfait opposé. Comme chaque été, Antoine et sa famille passent les vacances à la campagne, dans une grande propriété où malgré toute sa bonne volonté, il ne trouve pas grand-chose à faire, à part plonger dans ses livres. Cette année pourtant, il y a du changement à l’horizon. Des amis de la famille sont venus passer quelques jours au vert, et il y a notamment Adèle, une jeune fille pour qui Antoine va développer un certain intérêt. Emprisonné par sa timidité, le jeune homme va avoir bien du mal à lui avouer et à lui montrer ses sentiments, surtout que son grand frère ne va pas lui faciliter la tâche. L’été s’annonce animé.
C’est une douce et paisible immersion dans le petit monde de l’adolescence qu’Alexandre Franc (Agatha, Cher Régis Debray) a à coeur d’offrir aux lecteurs dans cet album qui sent bon les vacances. Sans trop se cacher, il se glisse dans les pas de Max de Radiguès (Frangins, 520 km), qui est un habitué de ce genre de récit. En lui empruntant un certain nombre de références, il compose une histoire à la fois sensible et touchante qui reste tout de même un soupçon moins convaincante que celles de l’auteur belge. Cependant, son trait élégant et lisible, dans un esprit ligne claire, est agréable à suivre et les personnages qu’il met en scène sont plutôt attachants. On devine assez tôt, peut-être trop, les enjeux de cette histoire qui s’articule autour de la relation conflictuelle qui existe entre les deux frères, avec au centre la belle Adèle qui ne va rien faciliter. On égraine au fil des planches des thèmes qui caractérisent l’adolescence, comme la découverte des premiers émois amoureux, la recherche de sa personnalité et l’acceptation de soi. Un album bienveillant et bien vu, à conseiller aux petits comme aux grands.
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