Apocalypti Girl
Aria survit sur une planète dévastée, un monde post-apocalyptique peu accueillant : ruines de béton et de technologies à perte de vue, animaux sauvages, groupes armés sanguinaires… Ses meilleurs amis sont un chat, un sabre et une bonne grosse moto. La solitude lui pèse mais elle a une mission, qui la fera tenir. Avec le sourire !
Après le détonnant Head Lopper chez Ankama, on retrouve avec plaisir Andrew MacLean et son ton décalé, quelque part entre le flegmatique et le rigolard, en toutes circonstances. Ici, dans une ville en morceaux, où la végétation s’infiltre à travers les parpaings, son héroïne roule, saute, se faufile, se vautre parfois, combat souvent, sans cesser de se parler à elle-même, histoire de ne pas se faire écraser par le silence – les quelques humains restants sont vraiment peu amènes. On s’attache vite à ce personnage valeureux et gentiment punk, car l’ambiance de ce court comics s’inspire davantage d’un cartoon pour enfants que d’une fresque SF dépressive. C’est le gros point positif de cette histoire aux enjeux dramatiques somme toute limités : elle n’ennuie jamais, propose un divertissement de qualité sans autre prétention que celle-là, et ravit les yeux par un trait atypique, élancé et aiguisé, avec plein de petits traits soulignant les matières et les ombres, comme un hommage à une certaine ligne claire des années 1980. Une excellente surprise, tous publics et franchement énergisante.
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