Area 51 #1-15
« En 1947 un OVNI s’est écrasé dans le désert du Nouveau-Mexique ». Vous l’avez déjà entendue cette histoire d’extraterrestres, surnommée l’affaire de Roswell. Et on nous a asséné des années durant qu’en réalité ce n’était qu’un gros mensonge et qu’il ne s’était rien passé. Eh bien, c’est totalement faux. Et en plus d’être arrivées sur Terre, ces créatures venues d’ailleurs sont restées sur place et sont même devenues accros au plat local – la fameuse sauce chili. Cette zone est depuis balisée et nommée l’Area 51. Devenue la terre d’accueil de tous ceux qui n’ont pas leur place auprès des humains, elle regroupe les extraterrestres, mais aussi des divinités, des créatures qu’on croyait simples mythes et bien plus encore. Tokuko Magoi, alias McCoy, est l’héroïne badass qui résout des enquêtes extraordinaires dans ce monde hors norme.
Gros délirium fantastique jusqu’au-boutiste, Area 51 est la série la plus longue de Masato Hisa. L’auteur étant souvent en roue libre, le récit au rythme impudent part un peu dans tous les sens. Melting pot culturo-punk-pop survitaminé et hyperéférencé, voilà un défouloir au scénario qui fourmille d’idées folles. Sorte de X-Files dopé aux mythes et légendes du monde et à la testostérone d’un film d’action hollywoodien, Area 51 est capable de passer d’une narration dense à un rythme endiablé au tournant d’une page.
En clair-obscur au contraste tranchant, le mangaka a une identité graphique audacieuse, nettement plus inspirée par les comics que le manga. En constante recherche d’angles de vue et de découpages frappants, il n’hésite pas à exploser ses mises en pages, rendant son récit pêchu. Aussi dynamique que foutraque, Area 51 est un incomparable divertissement, pas toujours très lisible, mais assurément réjouissant.
© Masato Hisa 2011 by SHINCHOSHA PUBLISHING CO – Traduction : Ryôko Sekiguchi et Wladimir Labaere
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