Area D #1-6
À la suite d’un phénomène astronomique rare, certains humains ont développé des pouvoirs surnaturels. On les nomme les Altered. Traités en ennemis de la société, ces mutants sont emmenés de force sur l’Area D, une prison insulaire où règne la loi du plus fort. Jin est un Altered de catégorie S : considéré comme extrêmement dangereux, il est enfermé dans un conteneur pendant la durée de navigation jusqu’à l’île secrète. Quels mystères cache cet asocial à la chevelure immaculée ?
Il en avait calmé plus d’un, déjà, à l’époque du Nouvel Angyo Onshi. Avec Area D, Yang Kyung-Il rappelle qu’il compte parmi les meilleurs dessinateurs de manga d’action du moment, aux côtés des Boichi (Sun-Ken Rock) et autres Oh!Great (Biorg Trinity). Son trait précis et endiablé porte à merveille l’aventure de Jin, une sorte de réponse asiatique aux X-Men qui s’inspire de la flamboyance des comics mainstream, combinée au traditionnel thème de la détention insulaire (Prisonnier Riku, L’île infernale,…). Certes, le scénario de Kyouichi Nanatsuki ne vole pas haut et, malgré quelques rebondissements et pistes de réflexion – sur la différence, sur la discrimination –, a pour vocation première de confronter les personnages entre eux. Néanmoins, bien que les explosions soient au rendez-vous – à ce rythme-là, l’île s’effondrera avant la dizaine de volumes ! –, le scénariste imagine des super-pouvoirs assez élaborés pour créer des rencontres intéressantes, où les méninges prévalent souvent sur le muscle. Quand une capacité consiste à désassembler tout objet inanimé ou à manipuler la pesanteur, rien n’est joué d’avance et la tension règne au sein du duel. Ce jeu d’alchimie entre les différents pouvoirs constitue l’intérêt principal d’Area D. En ajoutant à cela une galerie de personnages vraiment inspirée, on obtient un bon blockbuster, tout en maîtrise, sans originalité dans le fond mais remarquable sur la forme.
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