Par Giovanni Riganno, Andrew Donkin et Eoin Colfer. Gallimard, 15 €, le 15 janvier 2009.

Rien de plus logique que de voir débarquer un des succès récents de la littérature jeunesse sous forme de bande dessinée. Mais Artemis Fowl la BD n’a rien d’un sous-produit de grand magasin, il s’agit bel et bien d’une excellente bande dessinée d’aventure, inventive et au graphisme dynamique. Ce volume reprend le scénario du premier des six tomes de l’oeuvre de l’Irlandais Eoin Colfer: Artemis Fowl n’a que 12 ans, mais il est déjà un petit génie du mal. Il découvre l’existence du monde des fées et veut leur soutirer une part de leur trésor…

Avec des chapitres courts et bien rythmés, impossible de s’ennuyer avec Artemis Fowl. On va et vient avec souplesse entre l’univers de ce gamin mal intentionné et le monde des fées, qui n’a rien de si merveilleux. Le suspense monte au fil des pages, quand le supérieurement intelligent Artemis semble prendre l’ascendant sur une communauté féérique à l’équipement technologique de pointe. Car c’est là une des réussites de l’auteur: mêler science et contes, comme un Harry Potter mâtiné de steam-punk. Le dessin de Giovanni Riganno (Daffodil) fait mouche, dans un style comics léger et précis, bien mis en valeur par les couleurs et la mise en lumière. Un régal.

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