Ashidaka – The Iron Hero #1
Depuis un terrible combat ayant opposé un dieu et un démon, la Terre est dévastée. Avant de mourir, le monstre a éparpillé ses nombreux bras aux quatre coins du monde et ainsi donné naissance à une nouvelle race d’homme, dotée d’une paire de ces appendices de métal. Certains, appelés « les multibras », en possèdent même plusieurs paires. Considérés comme descendants du démon, ils sont mis au ban de la société.
Ashidaka fait partie de ces marginaux abandonnés dans le Wasteland, une sorte de décharge créée au cœur d’un gigantesque désert. Accompagné de Geiji, le jeune garçon vit de la chasse des droïdes, qui ont infesté la Terre après le légendaire affrontement divin. Piètre combattant, mais habile de ses multiples mains, il customise ses bras mécaniques avec les pièces qu’il récolte dans le Wasteland. Alors qu’il s’interroge sur son passé et sur sa mère, son quotidien va être bouleversé par le retour du Démon…
Malgré un graphisme un peu hésitant et brouillon sur les premières planches, Ashidaka démarre sur les chapeaux de roue. Le lecteur est jeté dès les premières pages dans cet univers post-apocalyptique aux relents steampunk, peuplé de petits monstres métalliques et d’hybrides. Un plongeon presque un peu trop rapide, vu la somme d’informations à ingérer (ce qui dénote avec les débuts poussifs de nombreux shonen qui prennent souvent leur temps pour lancer l’intrigue), mais qui ne nous perd pas pour autant.
Sur le papier, la série coche toutes les cases du manga pour ados classique – un héros optimiste et naïf au passé mystérieux, porteur d’une puissance prête à être dévoilée, et soucieux de ses amis –, mais elle sort du lot assez rapidement, portée par la noirceur et la cruauté de son univers, abordant notamment la thématique des croyances et des dérives religieuses.
Le trait et le découpage de l’autrice Ryo Sumiyoshi, s’améliore de page en page, s’offrant même quelques pages de haute volée et des scènes d’action flamboyantes. Seul bémol, un héros sympathique, mais pas aussi attachant qu’on l’aurait souhaité. On signe quand même tout de suite pour le tome 2.
TEKKAI NO SENSHI © Ryo Sumiyoshi / Kodansha Ltd.
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