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Au-delà des décombres

11 octobre 2018 |
SERIE
Au-delà des décombres
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
PRIX
22 €
DATE DE SORTIE
05/09/2018
EAN
2366243626
Achat :

Zerocalcare n’en peut plus. Depuis le succès inattendu de ses dernières BD, le voilà sollicité en permanence : par des associations humanitaires, des militants, des écoles et des plateaux télé. Au point d’en oublier l’essentiel, sa famille et ses amis. Et comme il ne sait pas dire non, sa vie ressemble à un petit enfer. Le trentenaire désœuvré, frappé par une malédiction, décide toutefois de se lancer dans un projet éducatif avec ses potes. La dernière chose à faire en réalité…

PlancheS_62450On avait découvert Zerocalcare avec l’étonnant Kobane Calling et poursuivi avec le touchant Oublie mon nom. Son dernier album, 12 heures plus tard, lui, nous avait moins séduits. Avec Au-delà des décombres, Zerocalcare fait le point sur une vie chamboulée par l’étouffante notoriété. Dérivant sur la difficulté d’être un trentenaire un peu paumé. Sa parole a désormais de la valeur certes, mais Zerocalcare, faire-valoir de toutes les causes, supporte mal le poids des responsabilités. Confronté à l’éternelle crainte de décevoir ses lecteurs, ses amis ou sa famille, il broie du noir, nous livre le fond de son âme et la met en scène. Ce qui donne un flot de conscience brut, nourri d’un sourire désespéré. Mais souvent lourd.

Le sujet aurait pu être intéressant mais l’humour si caractéristique de l’auteur – en permanence dans l’autodérision noire – étouffe dans des pages saturées de textes, de clins d’œil et de digressions pendant deux cents pages. Du coup, on s’ennuie vite et assez franchement. Car la mise en forme a le don de plomber l’ensemble. L’auteur a plutôt fait le choix d’un texte dense ici au détriment d’un dessin qui sert plus de décor, même si certaines planches (les plus taiseuses) valent le détour.  Difficile au final de respirer dans cet album touffu où l’urgence confine à l’angoisse. Zerocalcare a besoin de parler et le fait savoir. Mais le lecteur peu familier de son univers risque d’être décontenancé ou découragé. C’est dommage car si Zerocalcare reste touchant, il ressasse un peu la même rengaine à chaque album. Les fans de la première heure y trouveront sûrement leur compte. Les autres, commencez par Kobane Calling.

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