Au plus près
Lassé de tenir la chandelle à son meilleur ami dont il est secrètement amoureux, Jens décide de quitter Tromsø pour aller passer ses vacances d’été chez son oncle et son compagnon, dans la petite ville de Finnsnes. Il y fait la rencontre d’Edor, un habitant des environs, qui peine à préserver les relations avec son entourage de ses propres pulsions autodestructrices. Les deux jeunes hommes se lient rapidement d’amitié, mais l’attraction et les sentiments naissant entre eux vont peu à peu bousculer leur équilibre déjà fragile…
Adaptée d’un roman de Monika Steinholm, cette nouvelle bande dessinée d’Anneli Furmark (Hiver rouge, Un soleil entre des planètes mortes) nous plonge dans un récit qui traite d’adolescence, de mal-être et d’acceptation de soi avec bienveillance et pudeur. Les deux protagonistes sont crédibles en tant que jeunes de 17 et 18 ans qui se cherchent, et qui évoluent chacun de manière cohérente.
Comme à son habitude, l’autrice suédoise se plaît à mélanger les techniques graphiques – encre, peinture, crayonné ou encore collages – dans des couleurs vives, qui accentuent le rendu faussement naïf. Le décor en devient même presque trop minimaliste, et l’on regrette de ne pas être transporté davantage dans les paysages du Nord de la Norvège.
Malgré ce bémol et un rythme parfois un peu lent (heureusement compensé par l’alternance des points de vue entre Jens et Edor), Au plus près constitue une lecture tout à fait plaisante et assurément touchante.
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