Mon Lapin, Papier, La Revue dessinée, Aaarg !, et caetera. Les revues de bandes dessinées vivent actuellement un boom assez impressionnant. Et c’est ce moment qu’a choisi Alimentation Générale, la belle et épaisse revue des éditions Vide Cocagne, pour tirer sa révérence.

Toujours dirigé par Terreur Graphique, ce numéro 5 suit la lignée des précédents : un mélange d’auteurs très variés, avec un goût affirmé pour l’humour, absurde ou potache, mais aussi quelques bandes plus noires ou joliment expérimentales. Parmi elles on peut noter l’implacable satyre du monde de l’entreprise de Fabrice Erre, les leçons de vies de Fritz Bol, les émouvantes et picturales pages autobio de Boris Mirroir, le regard tendre de Gilles Rochier, l’humour grinçant du trop rare Damien Froibœuf ou la rentrée hallucinée et violente de Lionel Serre… Autant d’excellents morceaux parmi d’autres dans une fournée qui n’a à rougir d’aucune de ses quelque 160 pages.

La fin d’Alimentation Générale et de Sous le manteau, collection mensuelle de fanzines photocopiés, ne signe pas pour autant une baisse de régime pour l’éditeur. En effet, après avoir publié une superbe intégrale d’Oklahoma Boy, il annonce la création d’Épicerie Fine, collection de comics à parution régulière où œuvreront Fabien Grolleau & Abdel de Bruxelles, Olivier Texier ou encore Boris Mirroir… Ce n’est donc qu’un au revoir.

Alimentation générale #5.
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