Aurore et l’orc #1-3
Lewis Trondheim signe avec Aurore et l’orc l’une ses plus malignes et efficaces séries jeunesse. En mettant en scène une jeune humaine et un orc ordinaire catapulté on ne sait comment dans notre monde, il parvient à créer des situations plus drôles et cocasses les unes que les autres. Il faut dire qu’aucun humain en dehors d’Aurore ne s’offusque de la présence de Yapludgeenadin – appelons-le comme ça, il est pour l’instant bien trop jeune dans le monde des orcs pour avoir le privilège de porter un petit nom –. Pour les autres, c’est un humain comme il en existe tant…
Partant de ce point de départ simple, Lewis Trondheim brode une histoire qui ne tient qu’à peu d’éléments, mais qui sait prendre forme et cohérence avec une simplicité déconcertante. S’égrainant au rythme d’un sketch par planche, l’histoire de nos deux héros que tout oppose fonctionne à l’unité et prend également forme sur la longueur. L’exercice, parfaitement exécuté, fait avancer le récit dans une rythmique addictive.
C’est mignon-trash, accessible, surprenant et jamais répétitif. Mais aussi très marrant, grâce à un mélange savoureux d’humour multiple, à base de quiproquos, d’absurde et de surprises. Le mélange idéal pour (s’)offrir un plaisir en famille, tant l’approche et les niveaux de lecture parviennent à toucher tout un chacun !
À noter que le troisième tome refermant le premier cycle de cette histoire est cependant en deçà des premiers, l’humour ne faisant plus autant mouche et nombre de situations semblant particulièrement précipitées… espérons donc que le prochain cycle reparte sur les bases solides des débuts.
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