Babybox
Lorsque sa mère décède dans un accident de voiture, la découverte d’une boîte va faire basculer la vie de Claire : elle n’est pas la fille biologique de ses parents et a été adoptée à l’âge de 11 mois, lorsque le couple habitait encore en Corée du Sud. Pour Claire, ce sont tous ses repères qui s’effondrent. Pour tenter de se reconstruire, une seule solution : s’envoler pour Séoul, et retracer son histoire…
Au bout du voyage, c’est une autre boîte qui attend notre héroïne, plus précisément une babybox, où un parent peut abandonner anonymement un bébé non désiré. Après Couleur de peau : miel et Le Voyage du phœnix, Jung continue sur une thématique qui lui est chère : la quête d’identité et le point de vue des adoptés. L’auteur va puiser pour cela dans sa propre expérience (lui-même est originaire de Corée du Sud et a été adopté par une famille belge) pour livrer un récit crédible, émouvant sans être larmoyant. On retient notamment la touchante relation entre Claire et son petit frère, fervent admirateur de William Wallace et qui ne se balade jamais sans son kilt.
Visuellement, c’est également une réussite pour l’auteur, qui parsème son crayonné en noir et blanc de délicates touches de rouge, ayant une signification particulière pour la protagoniste puisqu’elle rattache cette couleur à un souvenir cher à son cœur partagé avec sa mère. Sans trop en faire, Jung livre au final un bien bel album, sincère et poignant.
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