Par Philippe Scherding et Julie Ka. Casterman/KSTR, 13 €, le 12 juin 2010.

Une directrice artistique d’une maison de haute couture approche la quarantaine, et décide de nous raconter sa vie sexuelle. Allez, pourquoi pas, on va pas faire nos timides et se laisser tenter. Sauf que si les premières pages ne sont guère excitantes (à tous points de vue), la suite s’avère d’une pauvreté et d’une vulgarité peu communes…

En effet, tout ici est à l’image de la couverture, tape-à-l’oeil et faussement provoc’. Julie Ka enchaîne des situations érotiques mille fois lues (se faire passer pour une autre dans le noir, faire jouir un homme dans son sommeil…), sans le moindre humour, ni le rythme approprié pour laisser monter l’envie. Même déception avec le dessin de Philippe Scherding (dont c’est la première BD publiée), qui semble souvent hésiter entre un semi-réalisme et un trait plus élastique, pour finalement n’obtenir qu’un entre-deux peu glamour (dommage, il montre beaucoup mieux sur son blog…). L’album ressemble au bout du compte à une poupée gonflable : on y lit le mot « sexe » sur la boîte, mais une fois déballée, ce n’est plus qu’un morceau de plastique sans parfum et sans saveur.

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