Bamboo rachète Fluide Glacial
Les éditions Bamboo annoncent avoir pris une participation majoritaire de l’éditeur Fluide Glacial.
On savait le secteur de la bande dessinée en proie à la concentration – notamment depuis le rachat de Soleil par Delcourt, l’absorption de Casterman par Gallimard, ou la reprise du catalogue 12 Bis par Glénat –, mais on ne s’attendait pas forcément à ce rapprochement. C’est donc un gros groupe spécialisé dans la BD d’humour qui se forme, avec la prise de participation majoritaire de Bamboo dans les éditions Audie, éditrices du magazine et des albums Fluide Glacial.
L’indépendant Bamboo va fêter ses 20 ans l’an prochain, et peut se targuer d’être aujourd’hui le 29e éditeur français. Basé dans le Mâconnais, il a réalisé en 2015 un chiffre d’affaires de 12,5 millions d’euros, en progression de 4,2%. Avec la quarantaine de titres publiés par Fluide annuellement, sa croissance va perdurer. Livres Hebdo note par ailleurs que Bamboo va se doter au 1er janvier d’une force de vente propre, quittant la diffusion Delsol.
Fluide était jusqu’ici la propriété de Madrigall, maison mère de Gallimard, Casterman, Futuropolis et Flammarion notamment. Flammarion et J’ai lu conservent des parts dans Fluide Glacial, mais c’est bien Bamboo qui s’empare des commandes. Et son patron, Olivier Sulpice, « prend la direction de la maison, en s’appuyant sur Yan Lindingre, rédacteur en chef et directeur éditorial depuis 2012, et sur l’ensemble des équipes en place, afin de confirmer et prolonger la dynamique de renouvellement éditorial du magazine et des albums, fidèle à l’esprit des fondateurs », indique un communiqué commun de Bamboo et Fluide. À noter que Madrgigall s’était déjà séparé d’une branche BD plutôt axée sur l’humour, Jungle, qui avait rejoint le groupe Steinkis.
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Bonne ou mauvaise nouvelle? En tous cas ça n’améliorera pas la qualité de ce pauvre Fluide qui n’a plus rien de ce qu’il était, ni beau, ni drôle, ni impertinent, ni intelligent, c’est d’ailleurs une honte qu’il crédite encore le génial Alexis en « directeur de conscience » pour le funeste torchon que c’est devenu.
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De toute façon, ça ne pourra pas devenir pire : le fond est déjà atteint.
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