Banana Sioule #1
Sport collectif de ballon, la sioule n’a qu’une règle : il n’y a pas de règle. Les équipes s’affrontent sur des terrains sans cesse différents, peuvent se frapper à loisir, et concevoir les stratégies les plus folles. Fille de la campagne, et heureuse avec ses bêtes, Héléna n’y connaît rien, mais va découvrir cette pratique par hasard, en y jouant sur la plage. Et se révèle douée : rapide, puissante, inventive. En passant le concours de l’École supérieure de sioule, elle entrevoit alors la possibilité de satisfaire son fermier de père, qui désire que sa fille accomplisse quelque chose de plus grand que la simple reprise de l’exploitation agricole. Mais rien ne sera aussi simple…
Après des adaptations de San Antonio, Michaël Sanlaville se lance dans un hommage aux shonen classiques, autour de l’apprentissage par une adolescente d’une pratique fascinante mais ultra risquée, quelque part entre le MMA, le foot américain, et le Rollerball du fameux film des années 70. Restant dans un esprit très ado, il se démarque de la saga, créée en compagnie de Bastien Vivès et Balak, Last Man – auquel le format et le trait feront forcément penser – par son ton léger, ses blagues potaches et un degré de sexualisation très bas. On a affaire à une BD efficace, humble et sincèrement fun, qui ne révolutionne pas le genre mais apporte de la fraîcheur voire une certaine candeur à un genre shonen souvent trop calibré et qui a tendance à chercher la surenchère dans la violence ou la perversité pour se distinguer. Là, pour l’instant, rien de tout cela : et ça fait du bien.
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