Basketful of heads
Dans la charmante bourgade de Cody Island, Maine, USA, la jolie June rejoint le beau Liam, qui vient de finir un remplacement d’été au bureau du shérif. Le jeune couple compte désormais profiter de quelques jours de calme avant la reprise des cours à l’université, mais rien ne va se passer comme prévu. Une tempête arrive, des prisonniers s’évadent et un cadavre est découvert. Et ce ne sera pas le seul…
Joe Hill, fils de Stephen King et créateur de l’incontournable Locke & Key, est aux manettes de sa propre collection au sein du DC Black Label, baptisée « Hill House Comics ». Ou comment renouer avec les frissons des lectures de comics d’horreur à la préadolescence, dans des histoires mêlant gore et cocasse, fantastique et grand-guignol. C’est le cas ici, avec cette histoire ahurissante de jeune femme maniant une hache viking qui, ô surprise, sépare d’un coup corps et tête, mais laisse la-dite tête encore en vie – et franchement bavarde. Le tout au milieu d’un panier de crabes de notables véreux de province, entre drogue, pots de vin, et agressions sexuelles. Ça n’a ni queue ni tête (enfin, si, pas mal de têtes, dans un panier), mais c’est pour cela que c’est assez délicieux à suivre pour peu qu’on goûte les récits horrifiques pour rire, façon Contes de la Crypte. Au scénario bien balancé de Joe Hill répond le dessin solide de Leomacs, dans un registre polar réaliste, et qui trouve toujours le bon équilibre entre l’outrancier et le suggestif. Miam miam.
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