Bastia 2018 : l’expo Mattotti
Les 25es Rencontres de la BD et de l’illustration de Bastia organisent une rétrospective de l’oeuvre de Lorenzo Mattotti. L’occasion de se replonger dans les images chatoyantes ou dures du maître italien.
Alors que Guirlanda, album fleuve sorti l’an dernier avec Jerry Kramsky chez Casterman, marquait le retour de Lorenzo Mattotti à la bande dessinée, le festival BD à Bastia a eu la bonne idée d’organiser une large rétrospective de son travail, au sein du Musée de la ville, dans la Citadelle. On y verra pas tous les livres, fort nombreux, de l’auteur de 64 ans, mais un large panel qui permet de se (re)faire une idée de l’étendue de son talent, et de son évolution au fil des années.
On voit ainsi son lumineux travail d’illustration, pour la presse ou des affiches. Ses dessins de mode, aux détails minutieux de motifs, de couleurs, de matières. Ses pages de livres jeunesse (Grands Dieux, Un soleil lunatique, Eugenio, Pinocchio…), aux personnages aux silhouettes élastiques et aux teintes incandescentes. Des oeuvres plus rares aussi, au noir et blanc griffé comme Ligne fragile ou L’Homme à la fenêtre., qui permettent de bâtir des ponts entre les livres, à des années d’écart. Des planches superbes de Lettres d’un temps éloigné ou Le Bruit du givre, ainsi que celles, au noir et blanc troublant de rage de Stigmates. Et puis la ligne aérienne, apaisée et magique de Guirlanda, bien sûr. Point de Feux, Il Signor Spartaco ou Docteur Jekyll et Mister Hyde. Pas de scénographie autour des cadres, non plus. Juste la ligne, le crayon, l’encre, le pastel et la peinture sur les murs blancs du musée. Et c’est déjà bouleversant.
Photo © BoDoï
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