BD numérique: le manifeste du 18 juin sur Webcomics
Le titre est un peu ronflant, mais ça vaut toujours le coup de faire du bruit. Pour se faire entendre, une douzaine d’auteurs de bandes dessinées publiées sur le net viennent de lancer un Manifeste du 18 juin, sous-titré « des webcomics à la pelle ».
Le texte intégral de leur appel peut être reproduit ici, car il n’est pas bien long: « Nous, auteurs de bandes-dessinées numériques, cartoonistes du web et passionnés de webcomics, déclarons offrir à tous du rire, de l’évasion, du plaisir, des larmes, de l’action et du mystère. Nous invitons tout le monde, jeunes et moins jeunes de toute origine et de toute culture à nous lire sur Internet, à vivre des émotions et à les partager. Nous déclarons que le monde de la bande-dessinée s’est enrichi d’un nouveau format: la bande-dessinée numérique, ou « webcomics », lisible par tous, partout et à tout moment. En conséquence, nous déclarons faire de la bande-dessinée qui VOUS est destinée!« . Il est signé par Fred Boot, Mac O’neill, Patès, Marcocartoon, Nebetbastet, Gelweo, Mast, Nop, Chriss, Fabien T, Michnik, Cypri3n et Nicam Shilova. Suivent de jolies images renvoyant vers des histoires à lire en ligne, via la plateforme d’hébergement Webcomics.fr.
Voilà qui apporte un peu d’eau au moulin du débat sur la bande dessinée numérique, le statut des auteurs, leurs droits et leur rémunération. Et leur envie de créer! Car c’est bien de création qu’il s’agit là, les dessinateurs et scénaristes revendiquant le support numérique – idéal pour le format court et épisodique par exemple – comme nouveau support de bandes dessinées. Et non comme un concurrent du papier. Une position salutaire et courageuse, mais qui laisse un peu pensif: comment ces auteurs-là souhaitent-ils être rémunérés?
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comment ces auteurs-là souhaitent-ils être rémunérés ?
pour moi ce sera en poulets… du fermier… faut pas déconner ! -
comment ces auteurs-là souhaitent-ils être rémunérés ?
pour moi ce sera en poulets… du fermier… faut pas déconner ! -
Plus sérieusement, la rémunération des auteurs de webcomics est tout à fait possible, il suffit juste de réfléchir à un autre modèle économique. Tout simplement. Mais les auteurs sud-coréens ou américains y arrivent. Pourquoi pas les français ou belges ?
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Plus sérieusement, la rémunération des auteurs de webcomics est tout à fait possible, il suffit juste de réfléchir à un autre modèle économique. Tout simplement. Mais les auteurs sud-coréens ou américains y arrivent. Pourquoi pas les français ou belges ?
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et bien sûr… mais aux usa, comme sans doute en corée du sud… la bd c’est une politique de studio, les « auteurs » sont des salariés… les gros groupes comme marvel et consort ont les moyens de convertir des séries très populaires au net… et malgré tout, la presse papier reste très forte la bas avec des gros tirages pas chers… donc l’argent rentre avec les grosses licences que sont les supers héros en général… donc créer une filliale web, avec qq salariés c’est possible pour ce système de studios. idem pour les mangas.
ici, on est tous des auteurs… y’ a pas de studio… y’ a pas de salarié, sauf les patrons, le directeur de collection, la secrétaire… les bouquins se vendent de moins en moins tellement ils sont chers… la multiplication des titres a tiré le prix de la page vers le bas… les auteurs sont isolés, et se regardent en chiens de fusils… dans un tel contexte…les entreprises individuelles fleurissent sur le net sans moyens sauf la passion de leurs animateurs.
mais le net en lui même n’a jamais constitué un modèle économique viable, replongez-vous 10 ans en arrière (l’éclatement de la bulle internet, ça vous dis rien)
alors essayons de devenir une force, grâce à un lectorat plus vaste… soyons incontournables… de la qualité… de l’ambition… plus de mobilisation… inventons nos structures… soyons les maîtres chez nous… bref soyons nos patrons et inventons nos futurs clients. (ben oui, si y’ a pas clients, y’ a pas pépettes)… tiens ce serait une réflexion à mener ! -
et bien sûr… mais aux usa, comme sans doute en corée du sud… la bd c’est une politique de studio, les « auteurs » sont des salariés… les gros groupes comme marvel et consort ont les moyens de convertir des séries très populaires au net… et malgré tout, la presse papier reste très forte la bas avec des gros tirages pas chers… donc l’argent rentre avec les grosses licences que sont les supers héros en général… donc créer une filliale web, avec qq salariés c’est possible pour ce système de studios. idem pour les mangas.
ici, on est tous des auteurs… y’ a pas de studio… y’ a pas de salarié, sauf les patrons, le directeur de collection, la secrétaire… les bouquins se vendent de moins en moins tellement ils sont chers… la multiplication des titres a tiré le prix de la page vers le bas… les auteurs sont isolés, et se regardent en chiens de fusils… dans un tel contexte…les entreprises individuelles fleurissent sur le net sans moyens sauf la passion de leurs animateurs.
mais le net en lui même n’a jamais constitué un modèle économique viable, replongez-vous 10 ans en arrière (l’éclatement de la bulle internet, ça vous dis rien)
alors essayons de devenir une force, grâce à un lectorat plus vaste… soyons incontournables… de la qualité… de l’ambition… plus de mobilisation… inventons nos structures… soyons les maîtres chez nous… bref soyons nos patrons et inventons nos futurs clients. (ben oui, si y’ a pas clients, y’ a pas pépettes)… tiens ce serait une réflexion à mener ! -
La pub est une solution, sur la plateforme, dans les bds. Mais il en existe d’autres : l’abonnement, la vente de produits dérivés, le mécénat…
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La pub est une solution, sur la plateforme, dans les bds. Mais il en existe d’autres : l’abonnement, la vente de produits dérivés, le mécénat…
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Tout dépend de la longueur de l’histoire… je n’envisage pas plus de 1 € pour une histoire de 10 pages. L’abonnement pourrait être plus élevé, mais donnerait accès à du contenu exclusif….
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Tout dépend de la longueur de l’histoire… je n’envisage pas plus de 1 € pour une histoire de 10 pages. L’abonnement pourrait être plus élevé, mais donnerait accès à du contenu exclusif….
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Bonjour,
Il existe une théorie qui circule aux Etats-Unis à propos des webcomics, la théorie des 1000 fans. En gros, un auteur qui réussit à réunir 1000 personnes vraiment fondues de son travail peut vivre de sa bd numérique. Bon, ces 1000 fans, on ne les trouve pas dans un sac magique et il faut en amont plusieurs dizaines de milliers de lecteurs pour espérer les avoir.
Ces 1000 fans sont généralement prêts à payer non pas directement pour le webcomics mais pour tout ce qui tourne autour : produits dérivés (t-shirts, …), impression de dessins ou strips à la demande, impression d’ouvrage à la demande, mais aussi donation dans certains cas. Faîtes la liste de tous ce genre de services en ligne et vous saurez comment un auteur de webcomics peut réellement espérer gagner de l’argent. Cela fait un peu camelot vendeur de frites plus qu’artiste, mais c’est ainsi.
En soi donc inutile d’imaginer qu’un lecteur lambda paiera pour un abonnement ou un fichier bd numérique comme il paierait pour un album « physique » en magasin (sauf peut-être s’il y a écrit « XIII », « Lanfeust » ou « Lucky Luke » dessus, et encore…). Il faut qu’un lecteur soit auparavant sacrément fidélisé et assuré que le contenu lui sera accessible le plus souvent possible pour qu’il se mette à payer pour ce qui « vit » autour de son webcomics préféré. Ces d’ailleurs cette fidélisation qui rassure aussi les annonceurs si l’auteur désire héberger de la publicité.
On en est encore loin en France et en Belgique bien entendu.
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Bonjour,
Il existe une théorie qui circule aux Etats-Unis à propos des webcomics, la théorie des 1000 fans. En gros, un auteur qui réussit à réunir 1000 personnes vraiment fondues de son travail peut vivre de sa bd numérique. Bon, ces 1000 fans, on ne les trouve pas dans un sac magique et il faut en amont plusieurs dizaines de milliers de lecteurs pour espérer les avoir.
Ces 1000 fans sont généralement prêts à payer non pas directement pour le webcomics mais pour tout ce qui tourne autour : produits dérivés (t-shirts, …), impression de dessins ou strips à la demande, impression d’ouvrage à la demande, mais aussi donation dans certains cas. Faîtes la liste de tous ce genre de services en ligne et vous saurez comment un auteur de webcomics peut réellement espérer gagner de l’argent. Cela fait un peu camelot vendeur de frites plus qu’artiste, mais c’est ainsi.
En soi donc inutile d’imaginer qu’un lecteur lambda paiera pour un abonnement ou un fichier bd numérique comme il paierait pour un album « physique » en magasin (sauf peut-être s’il y a écrit « XIII », « Lanfeust » ou « Lucky Luke » dessus, et encore…). Il faut qu’un lecteur soit auparavant sacrément fidélisé et assuré que le contenu lui sera accessible le plus souvent possible pour qu’il se mette à payer pour ce qui « vit » autour de son webcomics préféré. Ces d’ailleurs cette fidélisation qui rassure aussi les annonceurs si l’auteur désire héberger de la publicité.
On en est encore loin en France et en Belgique bien entendu.
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« C’est d’ailleurs » et non « Ces d’ailleurs », désolé ça pique un peu les yeux je sais.
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« C’est d’ailleurs » et non « Ces d’ailleurs », désolé ça pique un peu les yeux je sais.
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moi je dirai, c’est difficille de faire payer un abonnement pour une série web en cours… mais au final, le récit bouclé… des bonus… un système multiplatforme qui permet une lecture écran (ordi, phone, voir d’autres standard comme les pocket game)… plus de 3 ou 4 euros me paraît suicidaire.
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moi je dirai, c’est difficille de faire payer un abonnement pour une série web en cours… mais au final, le récit bouclé… des bonus… un système multiplatforme qui permet une lecture écran (ordi, phone, voir d’autres standard comme les pocket game)… plus de 3 ou 4 euros me paraît suicidaire.
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