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BD numérique : Mangako jette l’éponge

27 septembre 2011 |

L’éditeur de mangas numérique Mangako vient d’annoncer son arrêt d’activité, un an et demi seulement après son lancement.

mangako_logoOuvert au public au printemps 2010, le site de Mangako était la vitrine d’un service innovant en France : des mangas sur iPhone et iPod, spécialement créés pour ces supports nomades. Plein d’ambition, cet éditeur audacieux avait donc lancé deux séries (Impact City et Pacificator), à suivre sur smartphone. Mais un marché sans doute trop restreint a eu raison de son acharnement.

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Dans un message envoyé la semaine dernière, l’éditeur est resté très vague sur les raisons l’arrêt de l’activité : « L’aventure de Mangako prend fin. Avec l’automne et des regrets. Mais nous ne renions rien de notre ambition initiale. Devenir un éditeur numérique, résolument et exclusivement numérique. Rechercher de nouveaux créateurs, expérimenter de nouveaux modes d’expression, inventer de nouveaux dispositifs de lecture, s’inscrire dans de nouveaux usages nomades, offrir un divertissement inédit, expérimenter de nouveaux supports, gagner de nouveaux lecteurs, c’est ainsi que nous concevons notre métier d’éditeur. Nous avons fait un choix d’exigence, un choix de création. Pour nous l’édition numérique ne peut se résumer à un simple problème de numérisation. Il y a d’autres enjeux, d’autres promesses. »

L’équipe de Mangako évoque ainsi un futur digital, sans détailler : « Riches de notre expérience et de nos savoir-faire, nous faisons le choix de rebondir vers de nouvelles aventures, numériques évidemment. » Peut-être grâce à leur technologie True Digital Comics, système de publication de BD sur terminaux mobiles. Mais là aussi, les concurrents existent.

mangako_iphoneLa fin de Mangako, les ventes modestes réalisées par les plateformes Ave!Comics ou Izneo, la trop petite taille de leurs concurrents… Voilà un paysage de la bande dessinée numérique européenne bien tristounet, qui peine à trouver son essor. Les habitudes sont difficiles à changer et le papier a la peau dure.

Commentaires

  1. François Pincemi

    Excellente nouvelle pour les prédateurs qui prédisaient l’avénement de la BD numérique et la mort du livre papier. Vous avez compris, messieurs? La BD, c’est sur du papier, pas sur un écran!! Sinon, je lis les blogs BD gratuits!!

  2. François Pincemi

    Excellente nouvelle pour les prédateurs qui prédisaient l’avénement de la BD numérique et la mort du livre papier. Vous avez compris, messieurs? La BD, c’est sur du papier, pas sur un écran!! Sinon, je lis les blogs BD gratuits!!

  3. Maximin Gourcy

    « Excellente nouvelle » ? Peut-être pour vous si vous estimez que la création doit être cantonnée à un seul support, si vous estimez que des auteurs qui avaient envie d’explorer de nouvelles façons de raconter doivent en être punis.

    « prédateurs » ? Il est triste de constater que certains considèrent ainsi des amoureux du livre…

    « la mort du livre papier » ? En ne faisant pas le pari de la numérisation, la mort du livre papier n’a clairement jamais été le but. Tout comme littérature et cinéma peuvent coexister, pourquoi pas bd papier, et histoires numériques.

    « La BD, c’est sur papier » ? On ne parlait là quasi plus de BD, mais de système de narration numérique. Sommes toutes, juste une nouvelle façon de raconter une histoire.

    Pourquoi avoir peur du numérique alors que dans de nombreux foyers coexistent livres, magazines papiers, et tablettes numériques…

  4. Maximin Gourcy

    « Excellente nouvelle » ? Peut-être pour vous si vous estimez que la création doit être cantonnée à un seul support, si vous estimez que des auteurs qui avaient envie d’explorer de nouvelles façons de raconter doivent en être punis.

    « prédateurs » ? Il est triste de constater que certains considèrent ainsi des amoureux du livre…

    « la mort du livre papier » ? En ne faisant pas le pari de la numérisation, la mort du livre papier n’a clairement jamais été le but. Tout comme littérature et cinéma peuvent coexister, pourquoi pas bd papier, et histoires numériques.

    « La BD, c’est sur papier » ? On ne parlait là quasi plus de BD, mais de système de narration numérique. Sommes toutes, juste une nouvelle façon de raconter une histoire.

    Pourquoi avoir peur du numérique alors que dans de nombreux foyers coexistent livres, magazines papiers, et tablettes numériques…

  5. Francois Pincemi

    Monsieur Gourcy, je n’ai jamais cru à l’avénement du livre numérique, car je souhaite que perdurent libraires et éditeurs classiques de BD. Un livre, c’est du papier, ce se feuillette!
    Le sort de Mangako est le même que celui de manolosanctis qui s’était risqué dans l’édition traditionnelle. On voit aujourd’hui la rentabilité!!
    Je n’ai rien contre la BD numérique si elle propose des oeuvres gratuites, style blog. Si non, elle ne remplacera jamais la vraie BD….

  6. Francois Pincemi

    Monsieur Gourcy, je n’ai jamais cru à l’avénement du livre numérique, car je souhaite que perdurent libraires et éditeurs classiques de BD. Un livre, c’est du papier, ce se feuillette!
    Le sort de Mangako est le même que celui de manolosanctis qui s’était risqué dans l’édition traditionnelle. On voit aujourd’hui la rentabilité!!
    Je n’ai rien contre la BD numérique si elle propose des oeuvres gratuites, style blog. Si non, elle ne remplacera jamais la vraie BD….

  7. Maximin Gourcy

    Les modèles économiques de l’édition numérique commencent tout juste à trouver leur équilibre. Et il faut des pots cassés pour y arriver.

    Mais je n’arriverais jamais à comprendre pourquoi l’édition numérique doit être le terrain d’un combat pour ou contre le livre papier. Nous ne parlerons de tout évidence plus de livre numérique dans quelques temps, mais d’oeuvre numérique ce qui devrait cesser d’effrayer à ce point les lecteurs de livres.

    La jeune génération n’a pas attendu pour adopter l’écran comme support de lecture. Et il serait réducteur pour la création de limiter la capacité qu’ont des auteurs à porter des récits au simple support papier.

    Personne ne cherche à créer l’avènement du numérique. La réalité c’est que la jeune génération consomme du contenu sur écran. Et n’a pas attendu des contenus légaux pour ça. Et nous devrions les forcer à retourner au papier ?!?

    Mais apprenons leur alors qu’un calcul mathématique ne se fait pas sur une calculatrice mais sur un boulier; que la calèche est à préférer à l’avion…

    Pourquoi penser qu’il y a une guerre à mener derrière tout ça entre amoureux du papier et amoureux des écrans ? Ne peut-on pas juste accepter que différentes formes de création, différents types d’œuvres peuvent cohabiter, comme ça a toujours été le cas ?

    Dans le cas précis de Mangako, nous avons proposé une forme de narration qui n’était pas de la BD papier et qui ne pouvait pas être éditée sur papier. Etre contre la création narrative sur écran revient globalement à opposer littérature et cinéma, c’est un non-combat.

  8. Maximin Gourcy

    Les modèles économiques de l’édition numérique commencent tout juste à trouver leur équilibre. Et il faut des pots cassés pour y arriver.

    Mais je n’arriverais jamais à comprendre pourquoi l’édition numérique doit être le terrain d’un combat pour ou contre le livre papier. Nous ne parlerons de tout évidence plus de livre numérique dans quelques temps, mais d’oeuvre numérique ce qui devrait cesser d’effrayer à ce point les lecteurs de livres.

    La jeune génération n’a pas attendu pour adopter l’écran comme support de lecture. Et il serait réducteur pour la création de limiter la capacité qu’ont des auteurs à porter des récits au simple support papier.

    Personne ne cherche à créer l’avènement du numérique. La réalité c’est que la jeune génération consomme du contenu sur écran. Et n’a pas attendu des contenus légaux pour ça. Et nous devrions les forcer à retourner au papier ?!?

    Mais apprenons leur alors qu’un calcul mathématique ne se fait pas sur une calculatrice mais sur un boulier; que la calèche est à préférer à l’avion…

    Pourquoi penser qu’il y a une guerre à mener derrière tout ça entre amoureux du papier et amoureux des écrans ? Ne peut-on pas juste accepter que différentes formes de création, différents types d’œuvres peuvent cohabiter, comme ça a toujours été le cas ?

    Dans le cas précis de Mangako, nous avons proposé une forme de narration qui n’était pas de la BD papier et qui ne pouvait pas être éditée sur papier. Etre contre la création narrative sur écran revient globalement à opposer littérature et cinéma, c’est un non-combat.

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