Après Les Trésors de Marvel, nouvelle étape américaine sur la route des beaux livres pour Noël. Avec un ouvrage très graphique et personnel de Peter Kuper : Les Carnets d’un New-Yorkais.

Habitant depuis 35 ans dans la Grosse Pomme, Peter Kuper aime sa ville. C’est un New-Yorkais, un vrai. Et cet habitué des pages de Newsweek, Time Magazine et, forcément, du New Yorker, dépeint sa cité depuis des années, dans des histoires courtes, des illustrations, ou dans ses carnets, qui donnent leur nom à ce recueil. Sous-titré « chronique illustrée de trois décennies à New-York », cet ouvrage emmène le lecteur dans les rues de Manhattan, sur le pont de Brooklyn, dans les impasses glauques, avec les skaters de Central Park ou au pied de Ground Zero.

Dans des bandes oniriques, des récits anecdotiques ou des images puissamment symboliques, l’auteur de Journal d’Oaxaca et Arrête d’oublier de te souvenir propose sa vision personnelle de New York, une vision à la fois intime et militante. Car le New York de Kuper n’est pas une ville-musée, mais bien un lieu de vie qui change avec les années, les choix politiques et les évolutions sociétales. Son dessin aux techniques multiples (crayon, plume, peinture, et même une collection de vieilles fenêtres réutilisées comme supports originaux…) restitue à merveille ses sentiments – joies et angoisses – qui varient au jour le jour.

Compilées dans un petit format extrêmement classieux, ces pages de toute beauté offre un regard original et authentique d’une ville pourtant mille fois représentée. Un vrai beau livre, fin et intelligent, d’un grand artiste du quotidien.

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Les Carnets d’un New-Yorkais.
Par Peter Kuper.
Çà et là, 25 €, novembre 2012.

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