Par Ben Templesmith. Delcourt, 14,95 €, le 24 août 2011.

Un violeur d’enfants, un tueur psycopathe, un nécrophile, un cannibale… Et un type balaise qui adore mordre les gens. Voilà quelques-uns des criminels fous dangereux qui débarquent à Hoxford, établissement pénitentiaire privé, lugubre, et aux méthodes secrètes. Car, si je vous dis que, quand vient la pleine lune, les gardiens ont le poil et la dent qui pousse, vous voyez bien de quoi il s’agit. Et vous avez raison de flipper.

Après les vampires (30 jours de nuit) et les zombies-extraterrestres (Wormwood), il n’est pas étonnant que l’Australien Ben Templesmith s’attaque aux loups-garous. Malin, il percute d’ailleurs deux genres en un seul livre : le thriller carcéral et le récit d’épouvante lycanthropique. Le résultat est à la hauteur des espérances, car l’auteur est en grande forme. Blagues potaches et crados à gogo, personnages répugnants qu’on adore détester, séquences désopilantes désamorcées par une explosion gore… Tout est mis en oeuvre pour que le lecteur amateur de sensations fortes passe le meilleur des séjours à Hoxford. Avec son style si personnel qui mêle peinture et travail numérique, et bien que ce one-shot soit tout de même moins ambitieux et original que Wormwood, Ben Templesmith s’affirme au fil du temps comme un auteur de comics qui compte. Vraiment.

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